Avant la Révolution et le rattachement de Pradelles à la Haute-Loire, en 1790, le Gévaudan, le Velay et le Vivarais disposaient d’un petit parlement possédant les mêmes compétences que le conseil départemental actuel. Les Pradelains s’acquittaient du paiement de la dîme pour le prieur de Langogne, de la taille pour le roi récoltée par le receveur, et de la censive pour le seigneur local, récoltée par le fermier de la Seigneurerie.

Pradelles a compté jusqu’à 2 000 habitants, 25 débits de boissons, 23 tisserands, sept avocats, 23 chapeliers et une garnison de 35 hommes. Sur le chemin de la Régordane, la commune est une étape pour les pèlerins, mais aussi un carrefour de négociants qui va prendre de l’essor, entre les plaines du Languedoc et les vallées cévenoles qui viennent troquer le vin et l’huile contre les denrées vivrières.