LE PASSE INDUSTRIEL CIMENTIER DE ROQUEFORT LA BEDOULE
Le passé industriel de Roquefort-la-Bédoule a commencé vers 1837 quand le Marquis de Trans, savant et ingénieur des mines, Benoît Hippolyte de Villeneuve-Flayosc, assisté de son ingénieur marseillais d'origine italienne Esprit Tocchi et de l'ingénieur Roux, ont inventé le procédé pour obtenir du ciment en poudre (le blutage) et ont perfectionné sa prise sous-marine. C'est en 1848, à Roquefort-la Bédoule, que Benoît Hippolyte de Villeneuve réalisa le premier la réduction en poudre de la chaux vive. Cette pratique nouvelle a été un des progrès les plus considérables de l'industrie des chaux hydrauliques.
C'est ici également, qu'une des premières usines françaises de chaux hydraulique, dont Benoît Hippolyte de Villeneuve-Flayosc était le propriétaire et l'inventeur, a ouvert ses portes. Cette usine livrait le produit sous forme de poudre fine conditionnée dans des sacs plombés puis des tonneaux de bois.
Le calcaire, la fabrication de chaux hydraulique, puis de ciment, ont donc fait les beaux jours de notre commune.
Voilà pourquoi des fours à chaux, puis des cimenteries, se sont installées à La Bédoule, notamment aux Tocchi et aux Fourniers, là où le sous-sol est particulièrement exploitable. Voilà pourquoi, également, la population s'est progressivement déplacée vers l'Ouest, plus loin du village historique de Roquefort, mais plus près des usines au lieu dit La Bédoule, qui devient le centre de vie des habitants de plus en plus nombreux. Quant au quartier des Tocchi, qui a donc pris le nom de ce grand ingénieur, c'est là où vivaient la plupart des ouvriers employés dans ces usines.
De cette époque subsistent de très beaux bâtiments, vestiges des anciennes usines de la Société des Chaux et Ciments Romain Boyer, avec leurs voûtes et fenêtres percées. Autrefois désaffectés, ils connaissent une nouvelle vie grâce aux ateliers d'artistes et à l'artisanat.