Betsabeé Romero, Soles de Oro
Des dizaines de miroirs investissent la Vieille Bourse, produisant ainsi de multiples jeux de lumière en référence à l'iconographie solaire.
Objet particulièrement étudié à la Renaissance dans la découverte d’autres perspectives, le miroir fait référence ici à l’iconographie solaire. Sa forme et son pouvoir de produire des rayons, des reflets de lumière et le feu font référence aux rituels et cérémonies dans les mythes et civilisations pré-hispaniques. Sa forme convexe permet d’autre part de dépasser le simple reflet de la réalité et d’emprunter au langage mystique et mythologique. Objets magiques, offrandes ou rituels de communication avec les ancêtres dans les cultes amérindiens, le miroir ouvre les portes d’un autre temps, d’un autre espace.
Dans une époque où l’individu ne cesse de se confronter à sa propre image à travers l’utilisation quasi universelle du selfie, le miroir est utilisé de manière systématique, comme un moyen de surveillance, de soi-même ou de l’autre. Intransigeant et ambigu, il permet de voir, de découvrir, mais aussi de surveiller et d’être vu.
Retrouvez les œuvres de Betsabeé Romero à l’Hospice d’Havré, à Tourcoing avec l’exposition « La route des plumes d’or ».