La force de vivre
Si vivre est une force, c’est la «vie» qui nous permettrait de persévérer dans l’existence. Si vivre dépend d’une force, la force conjurerait la possibilité toujours brûlante d’une destruction.
Samedi 16 janvier 2021, 14h30Passé
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La formule au programme peut s'entendre deux fois : une première fois au sens, hanté par un certain vitalisme, ou vivre serait une force. C'est alors la « vie » même qui en nous agirait comme une force (de vie), nous permettant de persévérer dans l'existence. N'est-ce pas ce que semble suggérer Nietzsche lorsqu'il écrit que « partout » où il a "trouvé du vivant", il a "trouvé de la volonté de puissance"
Une seconde fois, au sens où vivre dépendrait d'une force : vivre alors n'irait plus de soi, et la force y viendrait conjurer la possibilité toujours brûlante d'une destruction. Il n'y aurait dès lors « force de vivre » qu'au sens de l'effort incessant d'une vie sans cesse menacée par le déclin ou l'effondrement.
Svetlana Aleksievitch, dans La Supplication, aura témoigné de la force pour survivre à la catastrophe. Victor Hugo aura cherché, dans Les Contemplations, à transfigurer la rigidité des formes poétiques afin de les affecter d'une force qui soit celle même de la vie.
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