L'HOMME TRANSIT
L’homme transit est l’histoire de trois personnages.
L’enfant du pays, jeune, homosexuel, dynamique, issu des quartiers (les Tarterêts). Il est né en France et néanmoins a reçu une éducation de son pays d’origine, le Mali. Il est français, mais noir. Il ne se sent pas chez lui en France, notamment à cause du regard des autres, des français blancs. Il est révolté contre l’éducation de ses parents. Il veut rompre cette filiation, mais n’y arrive pas. Il est aussi révolté contre son pays de naissance.
L’ancien, un « bledard » désillusionné. Il vit en France depuis plus de cinquante ans et son regard est toujours tourné vers son pays d’origine (pays non défini). Il ne s’est jamais senti chez lui. Il a toujours vécu avec l’idée de rentrer un jour dans son pays d’origine. Il a l’impression de vivre avec « sa valise ». Il ne s’est jamais installé nulle part. Il est seul. Ses enfants ne suivent plus son envie, celle d’un futur retour. Il ne comprend plus ses enfants.
Le raciste blanc, jeune, dynamique. Il n’aime pas les noirs. Il se sent déraciné dans son propre pays et ne se sent plus chez lui. Il ne peut pas supporter l’idée d’être au même niveau qu’un noir. Il a pourtant essayé de se rapprocher d’eux, de les connaître, de les comprendre mais il n’y arrive pas. II pense qu’ils doivent tous retourner dans leur pays. Pourtant, il est convaincu que la France a besoin d’eux.
Ces trois parcours de vie se croisent, s’entrelacent, se tissent de fil en aiguille. Les trois personnages se retrouvent dans cette incapacité d’agir, sont dans une situation sclérosée, ils vivent en transit. Ils voient leur avenir comme un gouffre. Ces trois parcours de vie racontent le quotidien d’une certaine France d’aujourd’hui.