Les 14e Rencontres de Chaminadour : Hugo sur les grands chemins de Victor

3 jours de conférences, tables rondes, lectures, rencontres autour de l'oeuvre de Victor Hugo

Acmé Paris

Avec Gérard Audinet, Eugénie Bachelot, Olivier Barbarant, Arno Bertina, Colombe Boncenne, Lionel Bourg, Joana Cabral, Agnès Castiglione, Jean-Marie Chevrier, Jean Echenoz, Danièle Gasiglia-Laster, Pierre Georgel, Jean Guiloineau, Jean-Baptiste Harang, Hervé Herpe, Jean-Marc Hovasse, Francesca Isidori, Ismaël Jude, Maylis de Kerangal, Philippe Lançon, Mathieu Larnaudie, Arnaud Laster, Édouard Launet, Jean-Pierre Le Dantec, François Marthouret, Irène Morgadhino, William Mesguish, Pierre Michon, Florence Naugrette, Mona Ozouf, Gérard Prugnaud, Olivier Rolin, Jean-Paul Tingaud, Thomas Visonneau, Michel Winock.

Les derniers mots de Victor Hugo sur son lit de mort auraient été, selon la légende : “ C’est ici le combat du jour et de la nuit ”. C’eût été un excellent résumé de son oeuvre ainsi qu’un bel alexandrin — trop beau pour ne pas être apocryphe. Le Journal des Goncourt assure, lui, que le poète a expiré après cette auto-injonction peu modeste : “Allons ! Il est bien temps que je désemplisse le monde”. La chose est douteuse, et le résultat un échec total : Hugo n’a pas désempli le monde, il n’a cessé au contraire de le hanter depuis sa disparition. L’homme flotte désormais sur l’océan du temps comme une bouée de sauvetage à laquelle il est souvent opportun de se raccrocher. Celle-ci s’adapte à toutes les tailles et à beaucoup de circonstances : le poète, le romancier, le dramaturge et l’homme politique se sont fondus en un Grand Homme qui est aujourd’hui une icône pour quelques milliards d’habitants de cette planète, ainsi qu’un ami et un guide pour, disons, quelques millions d’autres. La source la plus sûre, cependant, reste le petit-fils Georges qui a rapporté avoir entendu le mourant balbutier à l’ultime instant: “ Soyez heureux… pensez à moi… Aimez-moi ”. Cette fois, réussite complète. Hugo, nous y pensons, nous l’aimons, tandis que nous essayons d’être heureux. Ainsi, voyons nous comme des naufragés (les temps nous y incitent) et voyons Hugo comme un salut. De quoi nous sauve-t-il ? De la résignation, du conformisme et de l’ennui. Voilà un fantôme en parfaite santé avec lequel il serait avantageux de passer quelques jours. Cela tombe bien : les Rencontres de Chaminadour vous y invitent cette année. Édouard Launet, mars 2019

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