Conversation avec Catherine Clément
Auteur de plus de 70 livres dont une trentaine de romans, Catherine Clément publie ses romans au Seuil depuis plus de vingt ans, dont Le Voyage de Théo. Spécialiste de l’Inde où elle a longtemps vécu, grande connaisseuse des spiritualités orientales, elle permet de mieux comprendre ce pays méconnu et son milliard d’habitants. Dernier roman paru : Les Ravissements du Grand Moghol, Seuil, mars 2016.
Indira Gandhi est la fille unique du premier Premier ministre de l’Inde indépendante, Jawaharlal Nehru, le fameux Pandit Nehru, qui faute de fils l’appelait Indu Boy. Elle-même fut plusieurs fois ministre et quatre fois Premier ministre. Son œuvre politique perpétue celle de son père et marque à jamais le sous-continent indien. Ainsi mène-t-elle victorieusement par deux fois la guerre contre le Pakistan. Hostile à la hiérarchie des castes, féministe avant l’heure et se méfiant des Etats-Unis (Nixon, toujours élégant, l’appelait la « vieille salope »), elle meurt assassinée d’une trentaine de balles le 31 octobre 1984, par deux de ses gardes du corps sikhs.
Ce roman vrai, étayé par diverses sources dont les souvenirs de l’auteur qui l’a rencontrée, retrace brillamment la vie mouvementée de cette personnalité hors du commun, haïe autant qu’adorée, seconde femme au monde à se voir élue démocratiquement à la tête d’un gouvernement. Grâce à un crescendo savamment orchestré, il avance une thèse audacieuse : Indira aurait préparée elle-même l’attentat qui lui coûté la vie.