Église Sainte-Luce
Rue de Chenonceaux 37150 Luzillé
- Indre-et-Loire
- Centre-Val de Loire
Luciliacum est attesté dès le Moyen Âge et signifie le domaine de Lucilius.
Église Sainte-Luce
Il est très possible que la dédicace de l'église à sainte Luce ait été choisie pour rappeler le toponyme.
Les textes relatent la présence au VIe siècle d'une première église en bois. Cet édifice a disparu et a été remplacé au XIIe siècle par l'église actuelle de pur style roman. Remaniée au 15è siècle par l’ajout d’un collatéral, elle a été restaurée à deux reprises au XVIIIe siècle.
A l’intérieur, pénètre une très belle lumière provenant notamment des trois vitraux réalisés au début du XIXe siècle par l’artiste Lux Fournier, maître-verrier à Tours.
Ce n’est qu’à Sainte-Luce que l’on peut admirer une œuvre d’ébénisterie unique en son genre, un meuble construit d’un seul tenant alliant les deux fonctions, de chaire à prêcher et de confessionnal. De forme circulaire dans sa partie basse, il est plaqué de loupe de noyer ce qui lui confère une certaine préciosité.
Le cénotaphe :
La commune de Luzillé, comme en attestent les délibérations de 1922, donne sa préférence à un artiste pour réaliser le monument aux morts de la commune. C’est le sculpteur Médéric Bruno qui est choisi. Il est deuxième médaille du prix de Rome ce qui en fait un artiste reconnu par ses pairs et il enseigne à l’école des Beaux-Arts de Tours.
Le monument est réalisé en pierre de Tervoux, une pierre dure de calcaire originaire du Poitou. Sur un socle cubique porté par deux degrés se dresse une statue de Marianne debout.
Cette allégorie féminine qui représente « La France », vêtue à l’antique et coiffée d’un bonnet phrygien, se montre à notre regard dans une posture tout à la fois digne et modeste. Elle est travaillée dans un style qui se distingue du classicisme par sa sobriété et ses lignes épurées, l’œuvre s’inscrit pour partie dans le style « Art déco » en vogue dans les années 20.
Sur la façade arrière de son socle se trouve une sculpture en bas-relief à l’effigie d’un poilu. Le casque qu’il porte est symbole d'invulnérabilité, de puissance et d'invisibilité. Une dédicace est gravée à l’avant sur la terrasse : la République reconnaissante.
Le monument honore 51 luzillois morts pour la France durant la Première Guerre mondiale et 4 luzillois morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le cheval « Equinox », sculpture contemporaine en acier réalisée par François Villain et Jean-Claude Laroche en 2006 pour célébrer la fête du cheval qui se déroulait chaque année à Luzillé. Le cheval s'expose fièrement à la vue des visiteurs, entouré d'une plaine arborée et fleurie où des bancs et tables permettent de pique-niquer en toute quiétude.
En prenant la direction de Loches, à 5mn du centre bourg en voiture : Le polissoir de la Pierre Saint-Martin, classé monument historique, est l'élément majeur du patrimoine Luzillois, en raison de sa valeur archéologique et des traditions liées à Saint-Martin qu'il véhicule.
Ce polissoir atteste de la présence de populations néolithiques et de leur sédentarisation à Luzillé 5000 à 2500 ans avant notre ère.
Tags
Villes et Pays d'art et d'histoire, Édifice religieux, Édifice rural, Édifice commémoratif, Site archéologique
Accès
Parking place du 8 mai et place de la vallée des Moreaux
Hélène Harbonnier