Envisagé dès la construction des bâtiments de l’École de médecine et de pharmacie en 1863, le jardin botanique ne sera mis en chantier qu’en 1889. Véritable conservatoire des espèces de plantes, cultivées en plates bandes, enrichi d’un arboretum, arrosé par une rivière artificielle où se développent les plantes aquatiques. À ce jardin plus que centenaire s’ajoute une présentation des plantes médicinales regroupées par vertus thérapeutiques.

Le jardin est divisé en trois zones :

- Un jardin historique appelé "école botanique" : les plantes sont disposées autour d'un bassin d'eau en 32 plates bandes selon la classification de Bentham & Hooker (XIXème). Les espèces sont classées par famille, de la plus simple (Poaceae) à la plus évoluée (Asteraceae). Chaque espèce, comprenant plusieurs genres et plusieurs variétés, dispose d'une étiquette en zinc gravée en latin, conservant ainsi le style de l'époque de sa création. On y cultive des plantes rares (et protégées) comme l'inule d'Angleterre (Inula britannica) ou la Gratiole (Gratiola officinalis). Toutefois on peut y reconnaître la saponaire, le savon d'autrefois traditionnellement planté près des bassins, des plantes toxiques comme la grande cigüe (Conium maculatum) ou la belladone (Atropa belladona), une plante traditionnellement abortive appelée Ruta graveolens ou encore "le concombre d'ânes" (Ecballium elaterium) qui, à peine frôlé, explose pour propulser ses graines.

- Un arboretum regroupant une cinquantaine d'espèces d'arbres remarquables datant parfois de plus de 200 ans. Citons, par exemple, le chêne liège (Quercus ilex) ou le « Désespoir des singes » (Araucaria araucana) (150 ans), un Sequoiadendron giganteum de 42 m de haut ou un Ginkgo femelle (Ginko biloba).

- En terrasse, un jardin de plantes médicinales présente des massifs organisés selon les vertus thérapeutiques (Action sur l’appareil respiratoire, cardiaque, digestif...)

- Une serre tropicale abrite des plantes telles que des fougères arborescentes, de la vanille, du coton, des caféiers, des carnivores ou encore la sensitive qui bouge ses feuilles au moindre contact.

- Une graineterie : en parcourant les étagères, les visiteurs peuvent découvrir la diversité des formes, des tailles ou des couleurs des graines. Certaines sont comestibles comme les graines de blés anciens alors que d'autres, sont toxiques comme celles de la Stramoine ou du Jéquirity. Outre l'aspect pédagogique de la graineterie, elle constitue également une manne disponible pour les jardins botaniques du monde entier. Les plantes sont inventoriées dans un catalogue (Index seminum) qui est expédié dans plus de 150 jardins botaniques dans le monde.

Grâce à ce réseau de jardins, de nombreux échanges de graines sont effectués chaque année.

Label : Jardins botaniques de France et des Pays francophones

Villes et Pays d'art et d'histoire, Espace naturel, parc, jardin, Site patrimonial remarquable

Tram A : CHU - Hôpital / Bus : Lignes 5A, 5B et 7