L'église Saint-Gault est située un peu en contre-bas de la basse-cour du château de Yèvre-le-Châtel. On y accède par un portique de style ogival dont la présence témoigne de profonds remaniements.
À un moment où le domaine royal allait simplement de Senlis au Val-de-Loire, Yèvre-le-Châtel protégeait, avec Montlhéry et Étampes, la route qu’empruntaient les rois pour se rendre de Paris à Orléans. C’est Louis VI le Gros qui fit de Yèvre-le-Châtel, en 1112, une puissante châtellenie.
Pour expier, dit-on, les méfaits de son mari qui vivait de rapines sur la région, Lucinde, l’épouse du baron Arnoud qui s'était vu attribuer le fief de Yèvre, fonda au XIe siècle dans l’enceinte du château une abbaye sous l’invocation de Saint-Gault, un saint breton dont les reliques avaient été apportées dans la région par des moines fuyant l’invasion des normands.
La chapelle Saint-Gault était à l’origine un édifice à nef unique avec un chœur carré et une abside semi-circulaire. Son chevet, caractéristique des églises romanes de la région, comporte une belle corniche dotée de modillons sculptés.
Transformée rapidement en prieuré dépendant de l’Abbaye de Saint-Benoît, elle fut dotée au XIIIe siècle d’un bas-côté gothique destiné à faire face à l’accroissement de la population. Au XVIIe siècle, un plafond en lattis badigeonné réduisit la hauteur de la nef. De l’extérieur, sur la façade principale, au-dessus de l’oculus actuel, on peut observer la trace d’un vitrail antérieur à cette modification.
Inscrite au titre des monuments historiques (IMH) par arrêté du 6 octobre 1925.

Monument historique, Édifice religieux

Ouverte du 1er avril au 1er novembre, tous les jours, de 14 à 18 heures. Parking dans le village