Ancienne chartreuse
Carmel du Reposoir, 74950 Le Reposoir
- Haute-Savoie
- Auvergne-Rhône-Alpes
La Chartreuse est fondée au XIIe siècle, Carmel depuis 1932. Le 22 janvier 1151, fondation de la Chartreuse du Reposoir par Aymon de Faucigny et ses deux frères, Arducius, évêque de Genève, et Rodolphe Allamand. C'est la seconde tentative d'implantation d'une chartreuse dans le vallon. Quelques années auparavant, un premier monastère installé au cœur de la vallée avait été abandonné à la suite d'une catastrophe naturelle (avalanche ou inondation). Sur l'emplacement de cette première fondation sera construite la correrie du Reposoir. La chartreuse elle-même est implantée un peu plus haut. Le premier prieur, Jean d'Espagne, trouve le site tellement séduisant qu'il décide d'en faire son "reposoir" (en latin médiéval, repositorium désigne le "repos de l'âme"). Le nom est resté à la chartreuse puis s'est transmis à la vallée et à la commune. Entre 1357 et 1375, première restauration des bâtiments, conduite par le prieur Jacques Ogier. Puis entre 1480 et 1530, construction du petit cloître (classé en 1910) et de la chapelle. Au XVIIe siècle, nouvelle restauration des bâtiments, conduite par le prieur Joseph Duchesne. C'est de cette époque que date le grand cloître. Entre 1705 et 1717, suite à un incendie, la chartreuse connaît une troisième campagne de restauration. Pendant la révolution française, les français envahissent la Savoie en 1793; le 30 juin de la même année, les titres féodaux de la communauté sont brûlés sur la place publique du Champ-Cru à Thyez ; les chartreux doivent abandonner le Reposoir et les bâtiments conventuels sont vendus le 19 octobre 1795. Le 4 août 1803, le Reposoir devient une paroisse indépendante de Scionzier ; l'église de la chartreuse est utilisée comme église paroissiale. En 1847, les chartreux rachètent les bâtiments du Reposoir ; une église paroissiale est construite au village et consacrée en 1851. Durant les années 1930, les carmélites, nouvellement installées à la chartreuse, recouvrent l'entrée de l'église d'un toit savoyard. Elles aménagent le site en reliant les cellules, en créant un chœur pour les moniales, une double sacristie, des parloirs. Le 3 février 1995, un arrêté du ministre de la Culture et de la Francophonie classe l'ensemble des bâtiments de l'ancienne chartreuse ainsi que les jardins et les sols.
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Édifice religieux, Monument historique
© Anne-France Binder