Jardin monastique
24 Rue de la 1ère Division-Blindée, 67114 Eschau
Pendant sept siècles et demi les moniales bénédictines ont occupé ces lieux. Elles ont donc cultivé dans leur jardin des plantes pour s’en nourrir et des herbes médicinales, dites simples ou herbes à guérir. Elles utilisaient ces dernières non seulement pour soigner les malades de l’abbaye et des environs, mais aussi les pèlerins de leur hôpital. En effet, l’abbesse Chunegundis avait fondé en 1143 à l’entrée d’Eschau sur la voie romaine encore existante un hôpital pour pèlerins.
S’arrêtaient dans cet hôpital les pèlerins de passage, mais aussi ceux qui étaient venus pour vénérer à l’église abbatiale, dédiée à saint Trophime, les reliques de sainte Sophie et de ses trois filles Foi, Espérance et Charité, rapportées de Rome jusqu’ici dès 777 par l’évêque Remigius lui-même. Sainte Sophie était la patronne de l’abbaye, devenue un centre important de pèlerinage.
C’était généralement l’abbesse qui avait la connaissance des plantes et faisait préparer les onguents, baumes, infusions et décoctions ou prescrivait bains, enveloppements ou plantes en poudre pour soigner les malades et soulager les maux.
Le jardin monastique a été reconstitué sur le terrain jouxtant le presbytère, face à l’abbatiale romane. Ce terrain était encore occupé en 1791 par un jardin potager, des berceaux de vignes et un vivier.
Ce jardin patrimonial, dans le plus pur esprit monastique et bénédictin, est situé face à l'église abbatiale romane du Xe siècle. Il réunit, dans un espace de damiers, plus de 400 plantes répertoriées dans les domaine de la pharmacopée aussi bien médiévale que contemporaine. Différentes oeuvres d'art mettent en lumière l'esprit du lieu.
Plus de renseignements sur https://www.eschau.fr/la-ville/presence-de-la-commune/patrimoine/le-jardin-monastique/
Tags
Espace naturel, parc, jardin
©Daniel Zachary