Domus romaine - UFR SLHS
18 rue Chifflet, 25000 Besançon
- Doubs
- Bourgogne-Franche-Comté
Oppidum des Séquanes, Vesontio est célébrée par Jules César dans « Les commentaires sur la guerre des Gaules ». Le site défensif exceptionnel dans lequel s’est développée la ville gauloise attire l’attention du grand stratège. La cité séquane à l’abri de son rempart, occupe la totalité de la Boucle avec des quartiers organisés et des rues bordées de constructions à charpentes de bois. Dans la deuxième moitié du Ier siècle après J.-C., la romanisation s’accélère, Vesontio change de visage, la mise en place d’un programme de constructions publiques monumentales et la restructuration des voies de circulation, vont impulser la construction privée. À l’instar de Rome et des grandes capitales, les édiles et riches patriciens souhaiteront édifier des maisons confortables, richement décorées de sculptures, de fresques et de mosaïques. Les fouilles archéologiques qui ont permis la découverte de la domus de la faculté des Lettres furent menées dans le parc de la Banque de France et sous l’Institut d’Archéologie de la f aculté des Lettres en 1921 et 1952. Cet ensemble bien conservé, permet de découvrir les différentes pièces ornées de mosaïques qui composaient cette maison à l’époque Antonine. Certaines mosaïques attestent d’une première occupation plus ancienne.
Découverte en 1921 par le directeur de la Banque de France voisine, cette domus, véritable résidence aristocratique, appartient à une série de maisons richement ornées révélées ces dernières années dans la Boucle par l’archéologie préventive. Les vestiges mis au jour dans la cour de l’UFR comprennent un chauffage à hypocauste, une succession de pièces formant galerie au sol couvertes de trois mosaïques et deux autres pièces également ornées de mosaïques géométriques. La plus ancienne d’entre elles (pièce H) date de l’époque flavienne et témoigne de la première phase de construction de la domus ; la plus récente (la seule où l’on observe un décor végétal, une tresse et de la couleur) constitue une preuve d’un ultime réaménagement datable de la 2e moitié du IIIe siècle. Lorsque l’Université acquit le terrain en 1952-1953, elle devint propriétaire des vestiges.
Lucien Lerat, doyen de la fac de Lettres, reprit les fouilles et découvrit d’autres structures, aujourd’hui enfouies sous
le bâtiment D, la cour adjacente et le Parisiana. Le matériel mis au jour dans ces nouvelles pièces a été conservé
sur place, dans un petit musée universitaire. Les vestiges de cette luxueuse domus ont déjà fait l’objet d’une première
tranche de travaux en 2011-2012, avec aménagement d’un système d’éclairage scénique et d’une passerelle
pour les visiteurs.
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Site archéologique, Monument historique
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