Visite de la chapelle Notre-Dame-du-Pont
Le passé de la chapelle Notre-Dame-du-Pont est à la fois simple et illustre. Cette Chapelle est l’œuvre de deux moines de l’Abbaye de la couronne d’Angoulême, Bertrand de Griffeuille et son disciple Guillaume Robert. Ils ont crée tous deux pas moins de douze petites chapelles, du même type dont neuf en Haute-Auvergne.
Ces moines défricheurs ont apporté à nos régions certes une morale (peu de servage chez nous) et la culture au sens le plus large du temps, c’est-à-dire savoir cultiver la terre, travailler le bois, savoir se nourrir, se soigner et l’instruction (savoir lire et écrire) et l’Évangile.
Leurs œuvres avaient tellement de succès que l'« aura » de ces hommes dépassait les frontières de notre province.
Ils refusèrent tous les deux les honneurs que leur proposaient l’Évêque de Clermont et Aymeric de Mercoeur.
Se rattache aussi à cette chapelle un cartulaire divisé en quarante-deux paragraphes en langue romane que Marcellin Boudet publia en 1909, l’original se trouve à la bibliothèque Vaticane.
Seules deux chapelles de ces mêmes fondateurs subsistent aujourd’hui : la chapelle du Pont et Notre-Dame-de-Vauclaire, près de Molompize, ainsi que le site Descalmels.
Bertrand de Griffeuille, qui mourut aux Estourotz dans la plus grande pauvreté, fut enseveli dans l’enfeu de la Chapelle du Pont par Guillaume Robert lui-même, qui voulut être inhumé à côté de son maître.
De nombreux nobles venaient prier au Pont avant de partir en croisades.
D’autres se firent moines pour suivre Bertrand et Guillaume.
S’ils furent protégés au début par Guibert de Marcenat, originaire de Saint-Mamet et possesseur de ces terres, Hugues de Fournaules, Hugues Audouin ou Aldouys furent de grands protecteurs de la chapelle du Pont.
Comme les Calmont d’Olt par le don des terres de Montmarty et Marine de Beaumarchais de Calvinet, leur domaine s’agrandit et eut un rayonnement sur toute la région.