Visite autour du roman de Céline Ghys - Le Manuscrit perdu de Saint-Riquier

Partez à la découverte des lieux et des personnages de cette enquête policière sur l'histoire locale

© Céline Ghys

Céline Ghys, auteure berckoise a publié aux Editions Nord Avril à l’été 2021 son premier roman, « Le Manuscrit perdu de Saint-Riquier ». Il s’agit d’un polar historique entre les IXème et XXIème siècles avec pour point commun entre ces deux époques pourtant fort éloignées, l’écrin de l’abbaye de St Riquier.

En voici le synospys : une jeune historienne, Alice Lepelletier, arrive de Paris pour donner une conférence, à l’Abbaye de Saint-Riquier, sur Nithard, le petit fils de Charlemagne. Le même jour, son ancien professeur est retrouvé mort à son domicile. Elle est la seule à identifier un symbole saxon du Moyen Âge sur le corps qui indique qu’il a été tué et qu’il n’est pas mort d’une simple crise cardiaque. Arrivant à convaincre un Capitaine de Police, elle se lance avec lui dans un jeu de piste à la recherche de la vérité. Qui a assassiné son ancien maître de recherches ? Pourquoi ? Qu’avait-il découvert ? Une vérité intimement liée à l’histoire d’un vieux moine bénédictin du IXe siècle, victime de la guerre entre Charlemagne et le chef Saxon Widukind. À l’issue de sa quête, Alice Lepelletier va faire une découverte qui pourrait bien révolutionner toutes nos certitudes historiques.

Et pour les Journées Européennes du Patrimoine, nous vous proposons de découvrir les lieux évoqués dans le romain et d'en savoir plus sur quelques uns des personnages.

A propos du lieu

Place de l'église 80135 SAINT-RIQUIER
  • Monument historique
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  • Édifice religieux
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  • Musée, salle d'exposition
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  • Lieu de spectacles, sports et loisirs
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  • Espace naturel, parc, jardin

Sur les pentes de la vallée de la Somme se dresse une majestueuse abbaye de près de 1400 ans d’histoire. Elle tire son nom d’un habitant du vicus de Centule (la ville aux cent tours, aujourd’hui nommée Saint-Riquier) converti à le religion chrétienne, qui va évangélisé le Ponthieu et être fait saint à sa mort en 645. Le monastère fondé au VIIe siècle devient une abbaye royale en 632 par la protection que lui accorde le roi Dagobert Ier. Son importance est telle que Charlemagne y met à sa tête en 790 un des plus hauts personnages de sa cour, Angilbert, son conseiller. Abbaye majeure du monde carolingien, elle est détruite en 881 par l’invasion des Normands. Au total elle souffrira de dix-sept destructions. L’architecture éclectique du monument témoigne de ce passé mouvementé. A la Révolution française, les anciens bâtiments conventuels sont vendus comme bien national. Utilisés dans un premier temps comme carrière de pierres, ils recevront ensuite bien des affectations, militaires (hôpitaux pendant les deux guerres mondiales), religieuses (un petit séminaire occupe les lieux de 1822 à 1952) et civiles. Propriété du Conseil départemental de la Somme depuis 1972, ils accueillent aujourd’hui un centre culturel dédié aux spectacles vivants, avec une programmation (expositions, théâtre, danse, concerts) riche, diversifiée et de qualité. Aux côtés du centre culturel se dresse l’abbatiale de l’abbaye. Elle constitue l'un des plus beaux spécimens de l'art gothique flamboyant en Picardie maritime. Elle est par ailleurs classée au titre des monuments historiques depuis 1840. La magnifique façade est revêtue d'une ornementation sculptée très abondante et délicate. A l’intérieur, ses vastes dimensions donnent bel et bien l’impression de pénétrer dans une cathédrale. Dans la nef, la grandeur et la puissance règnent. Des statues colossales entourent le porche : saint Christophe, saint Jacques le Majeur. Le chœur se veut profond et le mobilier reste exceptionnel : lutrin, stalles du XVIIe siècle, statues polychromes du XVIe siècle (dans le déambulatoire). Un escalier des matines mène à une chapelle privée ornée de peintures murales du XVIe siècle représentant,entre autres, une danse macabre, le « Dit des trois morts et des trois vifs ».

Accès: Possibilité de se garer sur le parvis de l'abbatiale ou dans d'autres parkings du village. Accès aux PMR au site comme aux expositions.

Abbaye de Saint-Riquier - Centre culturel départemental Vincent Thellier