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16 et 17 septembre 2023Passé
Conditions
Gratuit, Pièce d'identité obligatoire, les objets tranchants et coupants sont interdits (couverts, ciseaux, etc.), des fontaines d'eau sont disponibles pensez à apporter votre gourde !
Septembre 2023
Samedi 16
14:00 - 18:00
Dimanche 17
14:00 - 18:00
Accessible aux handicapés moteurs

Hôtel de Roquelaure - Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

244 boulevard Saint-Germain 75007 Paris
  • Paris
  • Île-de-France

Visite libre du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

L’hôtel de Roquelaure, classé au titre des monuments historiques depuis 1961, abrite actuellement le cabinet du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
16 et 17 septembre 2023Passé
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Gratuit, Pièce d'identité obligatoire, les objets tranchants et coupants sont interdits (couverts, ciseaux, etc.), des fontaines d'eau sont disponibles pensez à apporter votre gourde !
Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

L’hôtel de Roquelaure, classé au titre des monuments historiques depuis 1961, abrite actuellement le cabinet du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires et du ministère de la Transition énergétique.

L’hôtel de Roquelaure (1709-1740)

C'est en 1709 que le maréchal Antoine Gaston, duc de Roquelaure, décide de s'installer faubourg Saint-Germain, nouveau quartier en faveur, et acquiert l’hôtel de Villetaneuse le 24 septembre 1709.

Sans procéder à de grands changements les premières années, les Roquelaure en augmentent le terrain en 1711. Ce n'est qu'en 1724 que le duc de Roquelaure confie les plans d’un nouvel hôtel à l’architecte Pierre Cailleteau dit Lassurance (1655-1724). Il transforme radicalement l'hôtel pour l'agrandir et le rendre digne du rang ducal.

Après la mort du maréchal de Roquelaure, l'hôtel est vendu en juillet 1740 à Mathieu-François Molé, premier président du Parlement de Paris.

L’hôtel Molé (1740-1807)

L'hôtel prend le nom de son nouveau propriétaire. Le président Molé, qui a la réputation d'un homme riche, intègre et peu mondain, apprécie néanmoins d'avoir un intérieur au goût du jour et fait exécuter de nouvelles boiseries et peintures dans l'hôtel. Il va faire appel à des peintres de renom : Jean-Baptiste Oudry et Charles-Joseph Natoire qui recevra la commande de quatre toiles. Jusqu'à la Révolution, différentes générations de la famille Molé se côtoient dans la propriété. Saisi en 1793 à l'arrestation de son propriétaire, Édouard-François Molé (guillotiné le 20 avril 1794), l’hôtel est transformé en asile pour galeux, puis affecté à la commission de l’Agriculture et des Arts. En 1795, la Convention restitue l’hôtel à la famille. Les appartements sont alors loués à diverses personnes, dont le comte d’Hatzfeld le baron Van Hoorn Van Vlooswyck, jusqu'en 1807.

De Cambacérès à nos jours...

Après avoir succédé à Robespierre à la tête du Comité de Salut public, Jean-Jacques Régis de Cambacérès (1753-1824) devient, après Brumaire, le bras droit de Bonaparte qui lui doit une grande part de sa fortune. Il remplace Napoléon dès que celui-ci quitte la capitale, dirige le Conseil d'État, représente les Assemblées, organise la justice. Cambacérès est le maître d’œuvre des grandes réalisations de Napoléon. Richement doté et comblé d’honneurs, Cambacérès est fait Archichancelier de l’Empire en 1804, duc de Parme le 19 mars 1808, grand aigle de la Légion d’honneur, membre de l’Institut..., Jean-Jacques-Régis de Cambacérès achète l'hôtel Molé en 1808. Il y adjoint l’hôtel de Lesdiguières (puis de Sully), réunissant définitivement les deux propriétés. Il reçoit l’Europe entière dans son hôtel. Les dîners officiels s’y succèdent au rythme de deux par semaine, dîners organisés dans un but politique pour le service de l’Empereur. Comme Talleyrand, Cambacérès sait qu’un bon cuisinier vaut une armée et la table de l’archichancelier est l’une des plus réputées de son temps. L'archichancelier de l'Empire y réside jusqu'à son départ en exil en 1816.

L’hôtel est vendu la même année à la duchesse d’Orléans. De 1816 à 1821, Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre conserve à l’hôtel sa vocation de grande demeure seigneuriale richement ornée et en fait assurément l’un des plus beaux du faubourg Saint-Germain. Ses enfants, le futur roi Louis-Philippe et Madame Adélaïde, n’habiteront pas l’hôtel.

En 1823, le duc d’Orléans propose à Louis XVIII d'échanger l’hôtel contre des coupes de bois en forêt de Bondy et d'y installer le Garde meuble de la Couronne.

Sous la monarchie de Juillet, l’hôtel héberge le conseil d’État (1831) puis il est affecté au ministère des Travaux publics (ordonnance du 10 septembre 1839).

L’hôtel de Roquelaure abrite actuellement le cabinet du ministère de la Transition écologique et solidaire dont l’administration centrale est regroupée dans le quartier de La Défense.

L’histoire de l’hôtel de Roquelaure est ainsi celle d’un ancien hôtel particulier du faubourg Saint-Germain devenu le siège d’un ministère. En cela, elle diffère peu de l’histoire de nombreux autres hôtels du quartier. Pourtant, il est un de ceux qui est le mieux conservé car les différents occupants n’ont pas souhaité modifier profondément l’hôtel et ont eu à cœur de préserver les décors anciens.

C’est ainsi que l’hôtel conserve une certaine rigueur classique héritée du XVII ème siècle. Il constitue un précieux témoignage de l’architecture du règne de Louis XIV. La richesse des décors de certaines pièces en« style rocaille » réalisés par l’ormenaniste Nicolas Pineau (1684-1754) et l’architecte Jean- Baptiste Leroux font de l’hôtel de Roquelaure un lieu unique encore habité par le souvenir de ses illustres propriétaires.

L’apport original des décorations du XIX ème siècle du règne de Louis-Philippe et du Second Empire, tentant de s’accorder aux autres pièces, est aussi important et complète admirablement la lignée de décoration intérieure civile et publique laissée par deux siècles dans un même bâtiment.

L’ensemble des façades et toitures, ainsi que le portail, le sol de la cour d’honneur et le jardin, font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 29 avril 1961.

Hôtel particulier, Ministère, jardin, monument historique
Types d'événement
Visite libre
Thèmes 2023
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Conditions de participation
Gratuit
Type de public
Tout public

À propos du lieu

Hôtel de Roquelaure - Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
244 boulevard Saint-Germain 75007 Paris
  • Paris
  • Île-de-France
L’hôtel de Roquelaure (1709-1740)

C'est en 1709 que le maréchal Antoine Gaston, duc de Roquelaure, décide de s'installer faubourg Saint-Germain, nouveau quartier en faveur, et acquiert l’hôtel de Villetaneuse le 24 septembre 1709.
Sans procéder à de grands changements les premières années, les Roquelaure en augmentent le terrain en 1711. Ce n'est qu'en 1724 que le duc de Roquelaure confie les plans d’un nouvel hôtel à l’architecte Pierre Cailleteau dit Lassurance (1655-1724). Il transforme radicalement l'hôtel pour l'agrandir et le rendre digne du rang ducal.
Après la mort du maréchal de Roquelaure, l'hôtel est vendu en juillet 1740 à Mathieu-François Molé, premier président du Parlement de Paris.

L’hôtel Molé (1740-1807)
L'hôtel prend le nom de son nouveau propriétaire. Le président Molé, qui a la réputation d'un homme riche, intègre et peu mondain, apprécie néanmoins d'avoir un intérieur au goût du jour et fait exécuter de nouvelles boiseries et peintures dans l'hôtel. Il va faire appel à des peintres de renom : Jean-Baptiste Oudry et Charles-Joseph Natoire qui recevra la commande de quatre toiles. Jusqu'à la Révolution, différentes générations de la famille Molé se côtoient dans la propriété. Saisi en 1793 à l'arrestation de son propriétaire, Édouard-François Molé (guillotiné le 20 avril 1794), l’hôtel est transformé en asile pour galeux, puis affecté à la commission de l’Agriculture et des Arts. En 1795, la Convention restitue l’hôtel à la famille. Les appartements sont alors loués à diverses personnes, dont le comte d’Hatzfeld le baron Van Hoorn Van Vlooswyck, jusqu'en 1807.

De Cambacérès à nos jours...
Après avoir succédé à Robespierre à la tête du Comité de Salut public, Jean-Jacques Régis de Cambacérès (1753-1824) devient, après Brumaire, le bras droit de Bonaparte qui lui doit une grande part de sa fortune. Il remplace Napoléon dès que celui-ci quitte la capitale, dirige le Conseil d'État, représente les Assemblées, organise la justice. Cambacérès est le maître d’œuvre des grandes réalisations de Napoléon. Richement doté et comblé d’honneurs, Cambacérès est fait Archichancelier de l’Empire en 1804, duc de Parme le 19 mars 1808, grand aigle de la Légion d’honneur, membre de l’Institut..., Jean-Jacques-Régis de Cambacérès achète l'hôtel Molé en 1808. Il y adjoint l’hôtel de Lesdiguières (puis de Sully), réunissant définitivement les deux propriétés. Il reçoit l’Europe entière dans son hôtel. Les dîners officiels s’y succèdent au rythme de deux par semaine, dîners organisés dans un but politique pour le service de l’Empereur. Comme Talleyrand, Cambacérès sait qu’un bon cuisinier vaut une armée et la table de l’archichancelier est l’une des plus réputées de son temps. L'archichancelier de l'Empire y réside jusqu'à son départ en exil en 1816.

L’hôtel est vendu la même année à la duchesse d’Orléans. De 1816 à 1821, Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre conserve à l’hôtel sa vocation de grande demeure seigneuriale richement ornée et en fait assurément l’un des plus beaux du faubourg Saint-Germain. Ses enfants, le futur roi Louis-Philippe et Madame Adélaïde, n’habiteront pas l’hôtel.

En 1823, le duc d’Orléans propose à Louis XVIII d'échanger l’hôtel contre des coupes de bois en forêt de Bondy et d'y installer le Garde-meuble de la Couronne.

Sous la monarchie de Juillet, l’hôtel héberge le conseil d’État (1831) puis il est affecté au ministère des Travaux publics (ordonnance du 10 septembre 1839).

L’hôtel de Roquelaure abrite actuellement le cabinet du ministère de la Transition écologique et solidaire dont l’administration centrale est regroupée dans le quartier de La Défense.

L’histoire de l’hôtel de Roquelaure est ainsi celle d’un ancien hôtel particulier du faubourg Saint-Germain devenu le siège d’un ministère. En cela, elle diffère peu de l’histoire de nombreux autres hôtels du quartier. Pourtant, il est un de ceux qui est le mieux conservé car les différents occupants n’ont pas souhaité modifier profondément l’hôtel et ont eu à cœur de préserver les décors anciens.

C’est ainsi que l’hôtel conserve une certaine rigueur classique héritée du XVII ème siècle. Il constitue un précieux témoignage de l’architecture du règne de Louis XIV. La richesse des décors de certaines pièces en« style rocaille » réalisés par l’ormenaniste Nicolas Pineau (1684-1754) et l’architecte Jean- Baptiste Leroux font de l’hôtel de Roquelaure un lieu unique encore habité par le souvenir de ses illustres propriétaires.

L’apport original des décorations du XIX ème siècle du règne de Louis-Philippe et du Second Empire, tentant de s’accorder aux autres pièces, est aussi important et complète admirablement la lignée de décoration intérieure civile et publique laissée par deux siècles dans un même bâtiment.

L’ensemble des façades et toitures, ainsi que le portail, le sol de la cour d’honneur et le jardin, font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 29 avril 1961.
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Monument historique, Château, hôtel urbain, palais, manoir, Lieu de pouvoir, édifice judiciaire, Édifice commémoratif, Espace naturel, parc, jardin, Ouverture exceptionnelle
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