L'Académie du Concert Idéal
Pour la première édition de son Académie, Le Concert Idéal offre l’opportunité à dix jeunes artistes européens – 4 violonistes, 2 altistes, 2 violoncellistes, 1 contrebassiste et 1 compositeur – de se retrouver pour cinq jours de travail à l’Abbaye de Noirlac et quatre jours de concerts publics sur deux programmes dans la Région Centre-Val de Loire, ainsi que des actions de sensibilisation aux côtés de Marianne Piketty.
Une commande est passée au jeune compositeur. Cette Académie est un lieu de transmission mais également un tremplin pour ces jeunes artistes. L’Académie du Concert Idéal se produira à Luynes avec le programme "Danses et modernité" :
- Stravinsky, Concerto en ré majeur pour orchestre à cordes
- Georges Enesco, Octuor en ut majeur Op. 7
- Benoît Menut, Libertango
Stravinsky aimait revisiter les modèles anciens pour mieux les chahuter. Il mobilise dans ce Concerto un langage néo-classique hérité du XVIIIe siècle et en fait une œuvre en perruque, dont les trois mouvements sont twistés par l'esprit parodique qu'il affectionnait tant.
"C’est horriblement beau… c’est même plus horrible que beau !", dénoncent les musiciens en 1909, lors de la création de l'Octuor op.7. Enesco synthétise ici la tradition avec l'héritage du folklore roumain et déploie son propre langage dans une modernité bouillonnante. La fougue mène les deux premiers mouvements, se calme dans le troisième avant de s'enrouler dans les trois temps d'une valse finale.
Le Libertango de Benoît Menut est une re-création : orchestration enrichie, ajout d'une cadence initiale, c'est tout le langage du compositeur qui se déploie autour de la pièce phare de l'argentin Piazzolla.