Festival de Cinéma de Douarnenez
Les Algériennes et les Algériens se sont mis·es en mouvement après des années de « guerre toujours recommencée ». Avec le slogan Silmiya, Silmiya (pacifique, pacifique) elles·ils ont ouvert une zone des possibles. En lutte contre un mythe national mortifère qui a tenté d’éliminer la réalité de la diversité culturelle, d’effacer les corps, notamment celui des femmes, elles·ils savent aussi rester vigilants·es.
Cette année, plus que jamais, le festival se construit à l’écoute de ses invités·es, au diapason de ces instants décisifs, non seulement pour le peuple algérien mais pour tous les peuples. C’est donc un festival qui contient encore beau- coup d’inconnus mais qui s’appuie sur une cinématographie très riche, une littérature puissante, une effervescence créatrice et beaucoup d’espoir.
Créé en 1978 par un groupe de cinéphiles, le Festival de Douarnenez diffuse depuis ses débuts des filmographies méconnues. Année après année, il invite des peuples, proches ou lointains, qui ont en commun de lutter pour leurs identités, souvent bafouées. Combats pour le territoire, pour la langue et la culture, pour un statut politique, pour la dignité tout simplement. A l'affiche, se croisent documentaires et fictions, le plus souvent accompagnés d'invités qui apportent tous des visions différentes. Croiser les regards, multiplier les récits du monde et les points de vue restent essentiels à nos yeux. Réalisateurs, artistes, journalistes ou hommes politiques, tous se plient avec bonheur au jeu de la rencontre, du débat sous toutes ses formes, dans un festival empreint d'une grande convivialité, et qui continue de se rattacher clairement aux valeurs d'éducation populaire. Nous explorons aussi toutes les autres facettes des cultures invitées : littérature, photographie, musique, cuisine, et n'oublions jamais nos jeunes spectateurs.