Rue Saint-Éman, en contre bas de la cathédrale, on trouve une chapelle, dont on suppose qu’elle fut construite sur l’emplacement du gîte d’un ermite : l’ermite saint Éman. Cette modeste chapelle placée sous le patronage de Saint Éman est fondée au VIIe ou au IXe siècle. Originaire de Cappadoce, Éman traverse l'Europe, passe par Milan, Autun, Orléans (ou il reçoit les ordres), puis arrive à Chartres. Il y opère de nombreuses conversions qui lui valent d'être assassiné près d'Illiers, Saint Éman accède ainsi au rang des martyrs. La chapelle qui porte son nom est d'abord le siège d'un ermitage, avant de devenir un prieuré dépendant de l'abbaye de Bonneval. Elle abrite, au XVIIe siècle une confrérie de pénitents. L'ensemble est vendu lors de la Révolution. Après la séparation des biens des Églises et de l'État, le département propriétaire des lieux, loue la chapelle au curé de la cathédrale. En 1941, la ville de Chartres en devient à son tour locataire, au travers d'un bail emphytéotique de 99 ans avec l'objectif d'y installer des services municipaux. L'exiguïté du lieu et l'ampleur des travaux rendent le projet irréalisable. La chapelle Saint-Éman est maintenant un espace entièrement dévolu à la mosaïque. Il accueille depuis 2003 les mosaïstes professionnels de renom, les créateurs et artistes les plus représentatifs des courants actuels de la mosaïque. L’association les 3R y assure la programmation, l’animation et l’accueil du public tout au long de l’année. Cette initiative vient conformer le travail accompli depuis plus de quinze ans par la Régie des 3R qui a crée, en 1996, les Rencontres Internationales de mosaïque dans la chapelle du Lycée Fulbert. Depuis juin 2003, les 3R ont reçu à Saint-Éman des artistes de toutes nationalités. Français, italiens, anglais, écossais ou encore vietnamien.

Édifice religieux, Musée, salle d'exposition, Monument historique

200 m à pied de la cathédrale