La chapelle de Quintigny
Chemin des Vignes 39570 Quintigny
- Jura
- Bourgogne-Franche-Comté
Cette chapelle castrale du XVIe siècle est dédiée à saint Claude.
Primitivement, elle ne comporte qu’un chœur éclairé par une fenêtre de style ogival flamboyant. Le plafond est décoré de quatre arcs se rejoignant dans un médaillon rond avec blason entouré de six cercles.
Une nef de deux travées, qui fut ajoutée par les habitants de la commune au-delà d’un arc triomphal sur lequel est accroché un Christ en croix du XIXe siècle, est implantée à l’extérieur de l’enceinte castrale et surmontée d’un clocher-mur élémentaire.
Son toit de laves repose sur la voûte.
La cloche, dénommée Claudine, et fondue en 1687 par Alexis Joly de Besançon, est gravée de deux couronnes de roses et de lys. Elle a pour parrain Gaspard de Beaurepaire, sire de Quintigny et pour marraine sa mère, Dame Claudine de Montgesson, veuve de Joachim de Beaurepaire.
Il est fait mention de Quintigny pour la 1e fois au XIVe siècle. On pense que le château fut autrefois un couvent de moines dépendant de Cluny. Le 1er seigneur connu est Jean de Jauche, dit Bouton, en 1358. Puis ses descendants se succèdent : Huguenin Bouton, son fils, puis Guillaume, son second fils. Jeanne Bouton, dame de la Barre et de Quintigny (fille de Guillaume) hérite du domaine. Ensuite, les enfants de Jeanne Bouton, Jean et Jeanne de Sainte-Croix, se partagent la succession en 1431.
Quintigny était un fief dépendant en toute justice de la baronnie de Ruffey. Gérard de Vienne concéda aux habitants, le 14 mai 1510, les droits d’usage les plus étendus dans les forêts de sa seigneurie.
Au XVIe siècle, on trouve la famille Desprez en possession de Quintigny. Puis Alexandre Fauchier, marquis de Lullin. Vers 1670, Joachim de Beaurepaire fit l’acquisition de ce fief. La chapelle date du XVIe siècle et est attenante au château.
Sous la Révolution, le château appartient à Antoine de Mailly, député de la Convention et représentant de Franche-Comté aux États Généraux. C’est à cette époque que le château est profondément remanié.
Quelques événements importants : 1605 : Guillemette Joubard de Quintigny fut condamnée au Baillage de Montmorot comme sorcière. Elle fut brûlée vive à Lons-le-Saunier. 1849 et 1852 : deux incendies importants détruisirent huit maisons. Après cela, une cinquantaine de personnes quittèrent Quintigny pour s’installer comme colons en Afrique. Il s'agit du séjour préféré de Charles Nodier, homme de lettres. Sa fille, Marie-Elisabeth est née à Quintigny le 26 avril 1811.
