Exposition « Parvine Curie, un monde sculpté »
« Parvine Curie, un monde sculpté »
Jusqu’au 15 janvier 2024
Son œuvre est étroitement liée à Troyes et à son musée d’Art moderne. Fille d’un pharmacien de la rue Emile Zola, c’est dans cette « ville de tours, de voûtes, de colonnes et de flèches » qu’elle passe son enfance. Elle en parcourt les rues, sensible déjà à la beauté des édifices qui l’entourent. Ce lien si vivant à l’architecture ‒ qu’elle ouvre ensuite à bien d’autres influences, de l’art roman espagnol aux temples d’Asie ou aux pyramides d’Egypte ‒, demeure l’une des lignes directrices de l’ensemble de son œuvre.
En 1984, Parvine Curie est choisie par l’État pour réaliser la porte du musée d’Art moderne de Troyes, qui vient tout juste d’ouvrir. Une rétrospective lui est alors dédiée et l’artiste fait une première donation d’œuvres à la ville. Près de quarante ans plus tard, elle témoigne à nouveau de son attachement au musée troyen : à l’occasion de sa rénovation, elle lui fait don de sept œuvres dont deux viennent enrichir le nouveau jardin de sculptures. C’est donc tout naturellement que la première grande exposition du musée rénové lui est consacrée, signant le retour de Parvine Curie à Troyes.
La porte du musée est une œuvre à la symbolique forte.
Outre son rôle fonctionnel de lien entre le monde extérieur et le musée, elle est une véritable allégorie du passage. L’artiste choisit de travailler sur le thème du banyan, grand figuier présent en Inde, au Pakistan ou au Sri Lanka. Cet arbre géant se caractérise par ses multiples racines aériennes qui deviennent de nouvelles tiges quand elles touchent le sol. Comme un arbre de vie, il se déploie en relief sur les deux pans en bois d’Iroko de la porte, dessinant par ses racines une sorte de M qui semble rappeler la destination du lieu sur lequel il s’ouvre : un musée.