Chateau de Clémery
3 rue du château, 54610 Clémery
- Meurthe-et-Moselle
- Grand Est
En 1728, les terres de Clémery, Bénicourt et Belleau sont réunies et érigées en marquisat en faveur d'une du Hautoy, chambellan du duc Léopold. Le château reste dans la famille du Hautoy jusqu'au début du XIXe siècle pour être vendu sous le premier Empire au maréchal Duroc, duc de Frioul, originaire de Pont-à-Mousson. A la veille de la Révolution, en 1780, la maison forte conservait son allure médiévale : "le château était environné de fossés et de vastes prairies". Entre 1783 et 1829, on supprima les tours, les bâtiments et le pont-levis situé côté sud. Les fossés furent comblés. Les courtines restantes dessinaient un plan en fer à cheval.
C'est à la suite du mariage de Julie Arnout avec Eugène de Ladoucette, dont la famille a des attaches lorraines, à Gorze, puis Metz, que Clémery parvint, par les femmes, au propriétaire actuel. Ce mariage en 1861 donna lieu aux transformations réalisées par l'architecte Prosper Morey : surélévation du château, transformation de l'allure extérieure et dans la disposition intérieure du bâtiment. L'orangerie, contemporaine, est édifiée par un certain Camille.
L'état actuel du château est celui issu des profondes transformations dues à l'architecte Morey : "château à la moderne". Les deux guerres ont néanmoins laissé leur impact. D'août à septembre 2014, le château, près de la ligne de front, est le lieu d'affrontements entre soldats allemands et français d'où les blockhaus dans le parc. Les reconstructions firent place aux destructions. Puis c'est déjà au tour d'une autre guerre, la seconde. Le château est occupé par les Allemands et libéré le 8 octobre 1944 par les Américains qui en tirant au char depuis la grille, détruisirent l'aile droite en partie et les deux pavillons terminaux au toit à quatre pans, afin de libérer les prisonniers français dans les caves.
Tags
Château, hôtel urbain, palais, manoir
libre de droit