Per aevum (à travers le temps) emmène l'auditeur sur le chemin d'un trope « Cunctipotens genitor Dei » et de sa mélodie, depuis sa naissance monodique au Xe siècle jusqu'à l'apogée polyphonique de la Renaissance. Siècle après siècle, le voyage sonore s'établit dans un dialogue vocal et instrumental à une, deux, trois, quatre ou cinq voix selon les époques et les
musiciens. Tantôt organum écrit ou improvisé, tantôt diminutions, motet ou mouvement de messe, les plus grands compositeurs (Machaut, Binchois, J. de Anchieta, Isaac, etc.) s'en sont servi de point de départ pour en ciseler de lumineuses polyphonies. Pour mieux éclairer les périodes visitées, chaque pièce est associée à une autre œuvre musicale de même époque témoignant d'un autre genre ou sujet afin de compléter l'éclairage esthétique. L'auditeur traverse ainsi les âges en suivant un fil rouge parcourant six siècles de variétés stylistiques et de chefs-d’œuvre mêlés à des pièces peu connues.