Sanctuaire Notre-Dame de Montligeon
26 rue principale, 61400 La Chapelle-Montligeon
La basilique, l’œuvre de l’abbé Buguet
Dans un style néo-gothique, la basilique de la Chapelle-Montligeon, adossée à la forêt de Reno, fait face aux collines du Perche. Sa taille impressionnante (74 m de long pour 32 m de large au transept, et deux clochers de 60 m de hauteur) lui a valu le surnom de «cathédrale dans les champs». La première pierre est bénie le 4 juin 1896 par Mgr Trégaro et l’église est livrée au culte le 31 mai 1911 après avoir été bénie par Mgr Buguet, fondateur de l’œuvre expiatoire. La consécration solennelle a lieu le 28 août 1928 par Mgr Pasquet, alors évêque de Séez.
Les vitraux de la basilique : l’art du vitrail de 1912 à 1978
Les touristes et les pèlerins apprécient tout particulièrement la beauté de ses vitraux qui forment un ensemble remarquable et unique qui permet de suivre l’évolution de l’art du vitrail de 1912 à 1978. Le maître verrier Muraire est consulté pour les verrières du choeur en verres peints qui illustrent la Passion du Christ (hautes verrières) et la vie de Notre-Dame (basses verrières). Mgr Lemée fait ensuite appel à Louis Barillet. Les chapelles de la nef sont pourvues de vitraux dits de style « art décoratif » (1920-1925), avec des saints évoquant la prière pour les défunts et l’espérance chrétienne. Enfin, les vitraux des hautes fenêtres de la nef, qui marquent une volonté des maîtres verriers de se libérer de l’académisme, représentent les prophètes et les apôtres (1934-39). Louis Barillet s’inspire des méthodes du Moyen Âge (verre teinté dans la masse) et contribue à un authentique renouveau du vitrail. Son dernier chef-d’oeuvre est la grande rosace de l’Incarnation de la nef (1947). La galerie sud de la nef est réalisée par Jean Barillet, le fils de Louis, qui prend pour thème l’Ancien Testament (1954-56). Anne Le Chevallier termine cet ensemble en réalisant les vitraux de la galerie nord (1978). Témoignages contemporains, ils sont consacrés aux paraboles et évoquent la vie éternelle.
La statue de Notre-Dame Libératrice
Au fond du chœur, le maître-autel et la statue monumentale de Notre-Dame Libératrice. Elle surmonte le maître-autel et a été sculptée à Rome par Maître Tadolini. Elle mesure 3 mètres 70 et pèse 13 tonnes. Installée en 1919, la statue met en évidence la Vierge Marie portant l’enfant Jésus dans ses bras. À ses pieds, deux personnages féminins se ressemblent. Ces deux femmes ne sont en fait qu’une seule âme dans différentes étapes de sa vie posthume : l’une, suppliante, échange un regard plein de confiance avec la Vierge Marie, qui lui tend la main et la recouvre de son manteau. Elle attend d’être libérée du péché qui l’emprisonne. L’autre, enfin libérée et rénovée, les mains sur la poitrine en signe d’action de grâce, reçoit des mains de l’Enfant-Jésus la couronne de la vie éternelle.
La prière pour les défunts et la messe perpétuelle
La célébration de la messe est au cœur (et au chœur !) de l'œuvre de Montligeon. On y prie spécialement pour tous les défunts recommandés à la prière du sanctuaire : c’est la Fraternité de Montligeon.
Aujourd’hui encore, chacun est libre de s’inscrire ou de demander l’inscription d’un amis vivant ou défunt à la Fraternité. Les noms de ces défunts sont conservés depuis l’origine de l’œuvre en 1884 dans des registres, rangés dans le meuble situé à gauche de la sacristie : l'obituaire.
Un lieu de prière et de pèlerinage marial
Le sanctuaire Notre-Dame de Montligeon est le centre mondial de la prière pour les défunts et de l’espérance chrétienne. Il accueille toute l’année pour un pèlerinage, une pause, seul, en famille ou en groupe plus de 100 000 visiteurs.
Montligeon, c'est aussi 500 groupes de prières dans 75 pays qui prient pour les défunts. Comme aime à le rappeler Don Paul Denizot, recteur du Sanctuaire : "Il n’est jamais trop tard pour toucher le cœur de ceux que nous avons aimés, même après la mort".
Tags
Monument historique, Édifice religieux
Accès
Parking voitures et parking pour bus et cars.
9 Sanctuaire N-D de Montligeon