Identités
Quatre jeunes peintres interrogent et redéfinissent le monde, leur monde au travers de leurs identités propres.
À travers sa peinture, Émeline Degraeve tente de questionner notre rapport au réel, en nous mettant face à des situations et atmosphères étranges... Par le positionnement des corps, de la tête, des bras, des mains, les diverses postures laissent transparaître des moments d’évasion mentale, de réflexion. Une douce solitude et mélancolie s’en dégagent alors. Ces moments se déplacent au sein de ces peintures.
Ella Duret pour définir sa peinture, cite un extrait de Faceworld, le visage au XXIe siècle, Marion Zilio, 2018 : Nous avions pris le visage comme la plus naturelle des évidences. Nous avions cru pouvoir y lire, comme sur un écran, nos sentiments et nos scrupules, nos colères et nos joies. Nous l’avons décoré, maquillé, dessiné, comme s’il était la carte de visite authentique de notre personnalité, de notre être. Pourtant rien n’était plus faux...
La peinture de Laurent Poisson c’est la figure. C’est l’espace et la couleur. C’est laisser à l’autre la liberté d’interpréter ce qu’il voit. Ce qu’il voit dans la nuit. Il place dans sa peinture les genres classiques de l’histoire de l’art et tente d’en établir des moyens d’expression. Ainsi les figures masculines côtoient des paysages observés, mais aussi rêvés. Le décor principal de Bruxelles, où il vit, se mélange à des paysages lointains arpentés : des souvenirs, Mayotte, l’Argentine. L’espace terrestre se meut dans l’espace sacré. Le fantasme flirte avec la réalité.
Entre douceur et férocité, la peinture de Diego Wery cherche à aller au-delà des symboles ou du symbolique en interrogeant les normes sociales, les relations intimes et les identités. Ses tableaux sont peuplés de personnages et d’êtres souvent solitaires qui semblent incarner certains stéréotypes de la condition humaine à travers la présence récurrente de figures masculines et animales se retrouvant plongées dans une relation où chacun n’est plus ce qu’il était.