Regarder les paysages de Mémoire pour habiter le Territoire par Etienne Verkindt
Au cours de leur existence, les sociétés sont amenées à composer avec leur passé, à le regarder et parfois à le faire vivre. Il en est ainsi pour les territoires confrontés aux combats de la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui encore, les traces héritées de ce conflit abondent les territoires et se révèlent à nous, parfois sans artifices, dans le paysage.
Au milieu de cet ensemble géographique 139 sites mémoriels et funéraires de la Première Guerre mondiale représentatifs de milliers de cimetières et monuments ont été inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco leur reconnaissant ainsi un intérêt exceptionnel pour l’héritage commun de l’humanité.
Ces lieux funéraires de recueillement et de commémorations pour certains, de dépaysement pour d’autres, ont rencontré au cours de leur parcours patrimonial, la notion de « paysage de mémoire ». Espace habité de souvenirs individuels et collectifs, c’est sur la définition de cette notion et les enjeux et débats territoriaux qu’elle engage que Etienne Verkindt (Chargé d’étude des Systèmes d’Information géographique au Conseil départemental de l’Aisne et docteur en géographie) se propose de revenir au cours de cette discussion.