Paris, Rennes, Hambourg
Entrée prix libre à partir de 19h30, repas, bar, distro, concerts, mix.
Orang Outang Orchestra (free truc) Jeune Fille Orrible (infamie lyrique)Jean-François Pauvros, Antonin Rayon, Benoît Joblot (free rock, jazz core) Walter's Carabine (garage blues) Basse Cour (dj set)
Soutien aux personnes incarcérées et poursuivies à Paris, Rennes et Hambourg : ne laissons pas isoler certaines personnes et certains gestes du reste du mouvement.
Presque 3 mois après les manifestations contre le G20 à Hambourg, plus de 30 personnes de nationalités différentes sont encore incarcérées sur le sol allemand. Elles ont commencé à payer de leur liberté les belles journées de juillet dernier, où des milliers de personnes prirent les rues et réussirent à tenir la police en-dehors d'un quartier entier pendant plusieurs heures. Malgré les énormes moyens policiers employés, ce fut une perturbation notable de cette réunion de chefs d'État - et même la plus réussie depuis plusieurs années ! Mais avec une prison en préfabriqué construite exprès pour les prisonniers du G20, les arrestations arbitraires, les appels à délation et le travail du renseignement, la répression s'abat maintenant sur des manifestants issus de toute l'Europe, et appelle notre soutien ici aussi.
À Paris et à Rennes, les procès contre des manifestants accusées d'avoir pris à partie une voiture ou des fonctionnaires de police sont en réalité des tentatives de punition du mouvement social dans son ensemble, dans ces villes qui se sont montrées particulièrement combatives depuis deux ans. À Paris comme à Rennes, les arrestations ont visé des personnes que les services de renseignement avaient désigné au préalable comme des militants dangereux. Ces procès sont des contre-feux, qui voudraient faire oublier le contexte des arrestations : les forces de l'ordre qui manifestent en compagnie de l'extrême-droite à Paris, en plein mouvement contre la Loi travail ; un policier qui dégaine son arme à Rennes au cours d'une manifestation « Ni Le Pen ni Macron » - avec en toile de fond l'État d'urgence, la gestion policière violente des cortèges, et l'extension légale du permis de tuer donné aux flics...
La criminalisation des luttes en Europe, en plus d'assommer des camarades sous des mois ou des années de prison, voire de réclusion à domicile avec des bracelets électroniques, s'adresse à toutes les composantes du mouvement social : pour les intimider ou les décourager, leur faire regretter d'avoir éprouvé de la joie à voir un sommet de dirigeants pris d'assaut par la foule, un policier chassé des abords d'une manif, ou une voiture de police incendiée ; pour prescrire les gestes autorisés, les limites à respecter, les personnes et les groupes à tenir à l'écart. Sachons empêcher ces tentatives d'isolement, pour aborder plus forts les temps et luttes à venir. En fainéants et cyniques extrêmes que nous sommes !
Tutti liberi, tutte libere !