Ateliers d'écriture créative avec le Labo des histoires et Résidence de l'artiste autrice Marie HL
Dans le cadre de la colonie de vacances de St Auban dans les Alpes Maritimes organisée par le Collectif ESA, des séances d'ateliers d'écriture créative seront organisées et animées par l'artistre HL …
28 julio - 1 agostoPasado

@ Labo des histoires
Dans le cadre de la colonie de vacances de St Auban dans les Alpes Maritimes organisée par le Collectif ESA, des séances d'ateliers d'écriture créative seront organisées par le Labo des histoires et animées par l'artistre autrice Marie HL auprès des jeunes de 6 à 12 ans de la colonie.
- Projet de transmission :
Si l'écriture est un territoire, marcher en constitue l'acte préparatoire. Pour dire un territoire, nous arpenterons l'espace le long d'une marche à pied (à adapter selon l'âge des publics). Je proposerai d'écrire in-situ. Ces temps d'écriture seront brefs. Ils peuvent se déployer sous forme de jeux, de rallyes, de chasse au trésor littéraire...
A la manière du Journal du dehors d'Annie Ernaux, nous nous posterons à plusieurs « points d'observation » pour écrire. La description que nous ferons de l'espace offrira la possibilité de dire un lieu par les interactions de ses habitants et de ses habitantes.
Le square, le terrain de football, l'école, la boulangerie sont autant d'espaces que les enfants connaissent et observent chaque jour.
Le haïku est une forme courte qui se prête très bien à cet exercice.
Après s'être immergés dans un lieu, il n'en reste plus que quelques phrases notées sur un papier et les images que nous gardons en tête. Comment faire pour en redonner l'énergie une fois de retour ? À l'aide de mises en scène minimalistes, d'exercices de voix et de respiration, nous tisserons les textes et nos corps sur scène afin de créer des « tableaux vocaux ». Ces tableaux pourront être présentés en live lors d'une représentation, mais aussi sous forme de podcasts, à diffuser en ligne, pour un voyage immobile.
Projet de création personnel :
Intitulé du projet : cailloux
Il y a huit ans, j'ai quitté un territoire en guerre. cailloux tente d'éclairer ce temps du retour par la tendresse d'une mise en poésie. La versification libre de la narration s'inspire de la forme du roman poétique créé par Hélène Bessette. La narration se tisse alors par jeu de langage, désarticulée et fluide, comme une parole dite à voix haute ou un flux de pensées continue. La narratrice parle à la première personne du singulier et explore des souvenirs dans la quête de trouver l'origine d'un manque : le manque d'une terre qu'elle a quittée. Elle tourne autour du réel, tente de le décrire, sans jamais pouvoir l'atteindre. Elle est animée par un immense désir de comprendre la réalité. Un "désir très joyeux", comme le dit Neige Sinno à propos de son livre « La realidad », qui va mener cette jeune femme au-delà d'elle-même, au-delà de son corps. Elle se sert alors de la langue comme d'un outil pour atteindre ses profondeurs, quitte à basculer dans la fiction quand le réel fait bloc. Peu à peu, un flou s'installe dans l'appréciation du monde. La réalité devient un incontournable caillou, une résistance, le grain de sable dans le regard. L'expérience intime vécue par la narratrice croise et articule des notions de féminisme, de violences et de liberté à la condition des terres que l'on perd ou que l'on quitte.
Marie HL