Pardonner et punir les crimes du soldat au sortir de la guerre de Cent Ans
Dans le royaume de France au XVe siècle, les violences charriées par la guerre de Cent Ans forgent une image particulièrement négative de l’homme de guerre. Face aux exactions perpétrées par les soldats (pillage, brigandage, viol, destruction), il devient urgent pour les autorités de réagir. Mais à une époque où la notion de « crimes de guerre » n’existe pas, pas plus que les conventions de Genève ou les tribunaux pénaux internationaux, comment réguler efficacement la violence militaire ? À la fin du Moyen Âge, dans un contexte de renforcement du pouvoir monarchique et de restauration de la justice, c’est par le biais de la répression mais également du pardon que le gouvernement royal parvient tant bien que mal à mettre au pas les gens de guerre.
Quentin Verreycken est docteur en histoire et chargé de recherches à l’Université catholique de Louvain