Présentation de l'organisateur et du projet éducatif
Le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne est une association dont le cœur d’action est l’animation des territoires ruraux. Le MRJC propose aux jeunes ruraux·ales (mais aussi non issu·e·s du milieu rural) de se réunir en équipe à l’échelle d’une ou plusieurs communes afin d’agir ensemble pour animer le territoire. Les actions passent ainsi par des fêtes de village, des échanges internationaux, de l’accompagnement à la réalisation de projet, à l’installation agricole… Le MRJC organise également tout au long de l’année des séjours, vacances collectives pour expérimenter l’autonomie et la vie en groupe. Entièrement géré et animé par des jeunes de 11 à 30 ans, le MRJC constitue une expérience d’engagement et de citoyenneté pour les jeunes ruraux.
En permettant aux jeunes d’animer leurs territoires, le MRJC est un outil d’émancipation et de transformation de la société. Le MRJC organise des séjours pour permettre aux jeunes de s’amuser, de réfléchir sur une thématique, de rencontrer d’autres jeunes et de se responsabiliser.
Cette année nous avons fait le choix de faire notre camp collégien sur les lowtech. C'est une idée que les jeunes nous ont soumis lors du weekend de relance qui a fait suite à nos dernier camps. Et cela fait le lien avec le stage de recherche (temps de formation et de réflexion ouvert à tous les militants)du MRJC de cette année sur les technologies.
Lowtech définition : La low-tech (pour low technology ou basse technologie en français) englobe un ensemble de produits, services, savoir-faire, culture ou philosophie répondant à des principes de simplicité, de robustesse et de résilience, sans coûts cachés pour la société.
"L’écologie est pour nous un moteur d’action indispensable.
Dans un contexte d’urgence climatique, nous agissons ensemble, conscient.es des conséquences de nos actes sur l’équilibre complexe et fragilisé de l’environnement. Nos camps et nos actions explorent des façons de vivre plus sobres, à rebours d’une société de consommation qui ignore toutes limites. La lutte pour une planète viable et désirable a un rôle majeur dans nos pédagogies. Cela passe par la participation à des initiatives locales et globales." Extrait du projet éducatif du MRJC 2023/2023.
De plus le nom que nous avons choisis de donner à notre camp fait référence à une partie de notre projet politique:
"Se dépêcher de ralentir, c’est politique !
Questionner notre rapport au temps, c’est envisager la possibilité de ralentir dans un monde qui y laisse peu de place. [...]
Nous sommes conscient·es que le monde est en train d’atteindre ses limites et qu’il faut penser un mode de vie plus sobre à l’échelle de la société. Nous défendons la sobriété comme un retour à une vie moins matérialiste, étroitement liée à d’autres, à prendre le temps de s’écouter et de regarder le monde autour de soi. [...]
Nous appelons à porter un regard éthique et politique sur les sciences et techniques, en particulier sur leur développement démesuré. Les différents types de savoir doivent se croiser pour un dialogue permanent et constructif."
" Les low-techs en sont une forme de réponse, car elles sont facilement
appropriables, durables, consomment peu de ressources et répondent à
des besoins réels"
Extraits du Projet Politique 2022-2029 du MRJC
Numéro de l'organisateur
025ORG0267
Numéro de déclaration du séjour
0250267SV000224-24-A01
Dominantes
La science, l’innovation, le numérique, La citoyenneté et la vie civique
Organisation de la vie quotidienne et des activités pendant le séjour
Etant conscient·e·s que la vie en collectivité impose des limites à toustes, nous souhaitons cependant faire tendre notre fonctionnement à des prises de décisions collectives, des espaces libres et permettant le développement de l’autonomie.
Pour cela, des espaces de régulation seront mis en place : Le premier établira les règles de vie collective : Les jeunes seront amené·e·s elleux-même à mettre des limites à ce que le groupe, et ses individualités peuvent ou ne peuvent pas faire. Les animateurices auront déjà travaillé en amont des activités et imaginé de nombreuses choses dans l’aménagement de l’espace et du planning, mais nous le remettrons en question si les jeunes choisissent collectivement un autre fonctionnement. Pour permettre donc des prises de décisions en groupe, l’équipe d’animation proposera des outils de facilitation et imposera néanmoins plusieurs règles :
+ Lorsque quelqu’un parle, le groupe se devra d’être attentif
+ Les règles doivent convenir à toustes, par consensus, ou vote si un consensus n'est pas trouvé
+ L’équipe d’animation, et plus précisément lea directeurice, a la responsabilité du bien-être physique, moral et affectif des jeunes. En aucun cas un choix collectif ne devra mettre en danger qui que ce soit individuellement. L’équipe d’animation sera bien évidemment garant et responsable du respect du cadre législatif du séjour. En cas d’urgence, tout adulte encadrant peut décider.
La volonté ici est de gommer au maximum les différences entre jeunes et animateurices, ainsi, chacun·e pourra recadrer l’échange si les règles ci-dessus ne sont pas respectées.
L’intérêt de ce temps est que tout a la possibilité d’être mis et remis en question, que les fondements d’organisation imposés par l’équipe d’animation soient discutés, pour savoir si réellement ils conviennent aux jeunes et au groupe. De ce conseil peut ainsi sortir une nouvelle organisation de la vie quotidienne si elle est acceptée par toustes par le consensus. Un second temps de régulation pourra être mis en place si besoin pour faire le point des choix d’organisation et ajuster en fonction des retours.
Le dernier temps de régulation sera quant à lui un bilan global de la semaine, destiné aux jeunes, pour savoir leur degré de satisfaction de cette manière d’animer la vie quotidienne sur différents sujets (choix des activités, qualité des intervenants, intérêt du thème, lieu, rythme de vie, nourriture, respect du projet pédagogique, horaires, contenu des temps libres...).
Autre qualifications des personnels d’encadrement
Sin entradaActions retenues pour créer un lien avec les familles
La plupart des jeunes qui participent au séjour sont animé.es par le MRJC toute l'année. Cependant, un contact individualisé avec chaque parent est mis en place en amont du séjour (quelques semaines avant).
De plus la communication (flyers, et fiche d'inscription) seront diffusées sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, canal WhatsApp) de la section du Doubs et de la section de Haute-Saône.
Une rencontre en amont est parfois organisée, à la demande du jeune ou de ses parents. Elle peux être individuelle et collective.
Pendant le séjour, le.la directeurice prend le soin de répondre aux sollicitations de tout les parents et s'assure que chaque participant.e puisse les joindre facilement.
De plus il est envisagé de créer un canal WhatsApp, ou un groupe afin d'envoyer un message pour raconter la journée, et des photos aux parents.
Après le séjour, une rencontre est organisée en septembre qui s'appelle un "weekend de relance" ou chacun.e est convié.e afin de se projeter sur les futurs séjours, de passer un temps tous ensemble pour refaire groupe et visionner les photos du séjours qu'ielles viennent de vivre.
Partenariats locaux
MRJC 70
Nombre de places ouvertes
20
Vacances scolaires concernées
Vacances d'été 2025
Nombre effectif de participantes filles
8
Nombre effectif de participants garçons
12
Nombre de mineurs en situation de handicap
Sin entradaNombre de mineurs domiciliés dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV)
Sin entradaNombre de mineurs domiciliés dans une zone de revitalisation rurale (ZRR)
7
Nombre de mineurs en situation de décrochage scolaire
Sin entradaNombre de mineurs relevant de l’aide sociale à l’enfance (ASE)
Sin entradaNombre de mineurs n’appartenant à aucune des catégories précédentes mais pouvant justifier d’un quotient familial inférieur ou égal à 1500 €
6
Objectifs pédagogiques et compétences visées (être capable de…)
A.PROPOSER DES TEMPS DE FORMATION ET D'ÉMANCIPATION SUR LE THÈME DES LOW TECH ET PLUS GLOBALEMENT DES TECHNOLOGIES
Les technologies, et plus précisément les nouvelles technologies font partie intégrante de notre monde et de notre quotidien, fait d'autant plus réel chez les jeunes. Nous voulons pouvoir les questionner et les réfléchir. Les mettre en corrélation avec notre façon de vivre, et avec l'évolution de la société.
Pour cela nous voulons emmener à plusieurs réflexions, et pouvoir envisager des solutions, des alternatives.
Parmi ces questionnements :
La place du numérique dans nos vies.
L’apparition de nouvelles luttes grâce au numérique
Reflection sur l’aspect utile/confortable de certaines innovations technologiques
L’émergence de solutions concrète à appliquer au quotidien
La dimension politique de ces choix et de ces réflexions
S’emparer d’un pouvoir d’agir en se réappropriant son environnement….
B. VIVRE UN TEMPS DE VACANCES EN COLLECTIVITE
Cela reste un temps de vacances, où les jeunes ne sont pas à l’école. L’objectif de cette semaine est de se faire plaisir, passer de bons moments et se faire de bons souvenirs ! Cela implique alors des aménagements de temps dédiés afin de savoir comment les jeunes voient leur façon de passer des vacances en collectivité. Nos jeux et activités tendent vers un objectif de transmission de savoirs horizontal, comme l’implique le mouvement d’éducation populaire original. En revanche s’amuser reste essentiel, car le.la jeune retient davantage les liens qu’il créera et entretiendra. C’est une occasion trop rare de s’affirmer en tant qu’individu qui aime, qui pense, qui choisit, de surcroît au sein d’un groupe avec lequel iel construit, dans lequel iel s’intègre et échange.
Nous souhaitons leur proposer un espace de plus grande liberté, donc la possibilité de prendre d’autres responsabilités, de tester de nouvelles choses et de construire une expérience de vie hors d’un cadre préétabli. Sans oublier que passer ses vacances dans un groupe, c’est aussi arbitrer entre des choix personnels et collectifs … !
C. CREER UNE DYNAMIQUE DE GROUPE BIENVEILLANTE ET AUTONOME
Lors d’un séjour comme celui-ci, la création d’un groupe solidaire est un enjeu majeur. Cela permet d’avoir un champ d’action bien plus étendu afin d’atteindre les autres objectifs pédagogiques. Deux semaines, c’est à la fois long pour les participant.es, représentant un éloignement relativement rare de leur noyau familial ; et court, ne laissant que peu de temps pour créer une dynamique de groupe et se libérer de ses appréhensions.
Notre rôle sera de proposer des outils de socialisation tout au long du séjour et particulièrement au début afin de permettre aux différents individus et groupes déjà existants de se mélanger, de se rencontrer et de partager ce temps de socialisation essentiel au développement du jeune. Les temps de vie quotidienne (repas, temps libre, tâches ménagères, nuitées, …) nous semblent être des espaces privilégiés de création de lien entre les participant·e·s. Les animateurices devront trouver la place adéquate au sein du groupe afin d’accompagner les un·e vers les autres, tout en respectant les dynamiques et besoins affectifs de chacun.
Nous veillerons à ce que le groupe reste inclusif et qu’une atmosphère bienveillante soit de mise afin que chacun puisse trouver la place qui lui convienne, que personne ne se sentent brusqué·e ou exclu·e et que chacun puisse se développer et apprendre au contact du groupe et de ses membres.
D. EXPERIMENTER DES ESPACES DE PRISES DE DECISION ET D’ORGANISATION COLLECTIVES
Actions retenues pour favoriser la mixité et l’inclusion (sociale, territoriale et de genre)
- Des espaces de régulation seront mis en place : Le premier établira les règles de vie collective : Les jeunes seront amené·e·s elleux-même à mettre des limites à ce que le groupe, et ses individualités peuvent ou ne peuvent pas faire. Les animateur.ices auront déjà travaillé en amont des activités et imaginé de nombreuses choses dans l’aménagement de l’espace et du planning, mais nous le remettrons en question si les jeunes choisissent collectivement un autre fonctionnement.
Pour permettre donc des prises de décisions en groupe, l’équipe d’animation proposera des outils de facilitation.
- Les premiers jours des camps MRJC sont toujours tournés sur le "faire groupe" et la cohésion entre les jeunes.. Des animations seront prévues notamment afin de faciliter la rencontre et de créer un groupe soudé, tourné vers le même objectif : passer un temps de vacances et d'émancipation collectif. Nous mettons en objectif premier du début du séjour le fait que les jeunes se connaissent, et, pour rencontrer quelqu'un, il faut faire quelque chose ensemble !
Actions retenues pour favoriser la participation des enfants et des jeunes
Dans une volonté d'inclure les jeunes dans la gestion du camp, iels disposeront d'espaces d'animation, d'organisation de leur vie collective, nous feront des règles de vie ensemble...
Bien entendu, les tâches quotidienne seront partagées !
Le but est aussi d'accorder de la liberté aux jeunes dans une optique d'émancipation. Pour cela nous nous adaptons a ce que le jeunes peux et se sent de faire, ses limites, s'ielle à déjà pu accéder a ce niveau d'autonomie ...
Fidèle au thème qui à été choisi, des animations seront proposées aux jeunes autour des lowtech, ainsi que de la documentations, des expérimentation, et peut etre aussi des temps d'échangés avec des professionnels des lowtech. Mais comme à leurs habitudes les équipes d'animateurices du MRJC sauront être à l'écoute des jeunes et de leurs envies, et avec eux moduler les temps proposés.
Et dans une optique de se dépêcher de ralentir des temps pour laisser venir la vie , se réapproprier le temps, et accueillir l'imprévisible. Et ainsi laisser toutes la places aux jeunes de proposer, d'imaginer.
En plus de celui d’organisateur de séjours, avez-vous établi ou allez-vous établir un partenariat avec l’État pour tenir un rôle de prescripteur ?
Non
Le séjour se déroule
à la campagne, en montagne