Séduction et pouvoir, l'art de s'apprêter à la Cour aux XVIIe et XVIIIe siècles
Le vêtement et les accessoires sont révélateurs des usages sociaux et politiques des élites. Si la parure et l’envie d’embellir le corps sont présents dans toutes les sociétés et à toutes les époques, le règne du Roi-Soleil est particulièrement marquant dans ce domaine et se caractérise par un souci de l’apparence et de la représentation.
L’accessoire, tout comme le vêtement, contribue à la nécessité d'impressionner et de tenir son rang devant les autres courtisans et le Roi. Qu’on les appelle ornements ou encore parures, les accessoires du vêtement, de la coiffure et de la beauté deviennent les outils d’une communication non verbale entre les individus et le lieu d’un investissement symbolique. Ces ornements et ces parures reflètent les courants de la mode mais témoignent également des valeurs et des préférences de la société française de l’époque.
De même, cette culture du paraître s’accompagne d’une parfaite maîtrise de soi, de ses émotions et des expressions du visage : fards, poudres, mouches et parfums concourent à une monotonie d’apparence. L’impératif de séduction est complexe et s’inscrit dans un double dessein : un mimétisme envers le roi et le pouvoir d’une part, et la nécessité de s’en affranchir pour se faire remarquer et mieux révéler son rang d’autre part. Le corps est alors orné de divers artifices : perruques, maquillage, bijoux, parfums, dentelles, et objets de poche et de galanterie. Les costumes sont complétés par différents atours : broderies, dentelles, rubans, véritables oeuvres d'art qui rivalisent de finesse