Peau-Territoire
Julia da Mota
10 julio - 31 agosto 2024Pasado

Julia da Mota, Pele-Território #2, 2024, Acrylique et pigments sur toile en lin, 50 x 40 cm (détail)
"Et je ne peux pas vraiment sortir de cet endroit
où toutes les sensations se produisent,
précisément parce qu'il est tellement attaché à moi.
C'est là que ça fait le plus mal : sur la peau."
Clarice Lispector1
La peau : la limite mince et résiliente qui nous sépare de notre environnement immédiat. Aussi, ce qui nous protège et garantit que nous ne faisons pas un avec le reste. À quel moment une surface cesse-t-elle d'être un corps et devient un paysage ? Cette question est au cœur des œuvres récentes de Julia da Mota, dans lesquelles elle explore comment la peau peut être perçue non seulement comme une barrière physique et protectrice, mais aussi comme une frontière dynamique et expressive qui nous relie à un territoire plus vaste.
Julia da Mota développe un corpus intime de peintures et monotypes qui s’inspire des traditions latino-américaines de l’art non objectif, en lien avec son désir de créer des espaces imaginaires et de construire des lieux de résistance.
Par le biais de matériaux locaux, de médiums à base d'eau, de pigments et de tissus naturels, la pratique de Julia da Mota s’inscrit dans une démarche in situ. Elle explore ainsi les liens avec l’histoire culturelle et géologique du territoire où les œuvres sont réalisées. Pendant sa résidence à la Cité internationale des arts, l'artiste a travaillé avec des pigments minéraux tels que la terre verte de Nice ou la terre rouge vénitienne, ainsi que le bleu d’outremer, un pigment historiquement chargé des notions de luttes de pouvoir et de territoire.
Julia da Mota (Brésil) est en résidence à la Cité internationale des arts dans le cadre du programme "2-12".
1 Clarice Lispector (1920-1977), Um Sopro de Vida, 1978, Editora Nova Fronteira (Brésil)
Installation, Exposition, Arts visuels y résidence