Trois perspectives contemporaines du féminisme nous conduisent à reprendre la division entre esprit et corps, à remarquer combien la lutte pour l’égalité de raison s’ouvre désormais à l’espace de la révolte des corps.
C’est d’abord avec l’habeas corpus qui dit la contraception et le droit à l’avortement, par conséquent la sexualité ; c’est ensuite avec le « corps collectif » qui s’est installé avec MeToo dans l’espace politique pour interpeller une domination taboue; c’est enfin avec le corps représenté par les artistes elles-mêmes, à la fois sujet et objet, dans leur conquête des Beaux-Arts.
Trois corps réappropriés pour affirmer la liberté.

Geneviève Fraisse est philosophe, directrice de recherche émérite au CNRS. Son travail est axé sur l’épistémologie politique de la pensée féministe. Elle est l’autrice de nombreux ouvrages sur la généalogie de la démocratie, les concepts de l’émancipation citoyenne et artistique et la problématisation de l’objet sexe/genre, notamment ses deux dernières
parutions « Féminisme et philosophie (2020) » et une nouvelle édition de son ouvrage précurseur « Service ou servitude, Essai sur les femmes toutes mains (2021) » Elle fait une parenthèse politique (1997-2004), comme déléguée interministérielle aux droits des femmes puis comme députée européenne.

En partenariat avec Arpège -Réseau Genre, société et politique d’égalité. Arpège est un réseau interdisciplinaire de recherche sur le genre, adossé à dix-huit équipes de recherche, il associe plus d’une centaine d’enseignant·e·s-chercheur·e·s et doctorant·e·s de différents établissements universitaires du site toulousain.

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