Carte Noire nommée Désir
Afro-féministe et militante queer, Rébecca Chaillon aborde, dans une performance radicale, les discriminations systémiques, principalement le sexisme et le racisme. Diatribes scéniques et brûlots polémiques nourrissent une énergie hors-norme dans un uppercut théâtral !
Le slogan publicitaire des années 90, « Carte noire, un café nommé désir », peut-il avoir influé sur la perception et la construction du corps afro-féminin ? La metteuse en scène Rébecca Chaillon cherche à comprendre les imbrications conscientes et inconscientes qui, dans une société majoritairement blanche, assignent les femmes noires à une place donnée et déterminent la nature même de leurs désirs.
Dans cette œuvre percutante et protéiforme, elle réunit huit interprètes afro-féministes, chanteuses, actrices, danseuses, circassiennes. Avec fierté et sans fausse pudeur, elles traversent l’épaisseur des évidences pour désoccidentaliser les esprits et déplier une pensée militante et régénératrice.