BIOGRAPHIE
commune est une société d’architecture et d’urbanisme aux sept architectes associé·es à parts égales, réuni·es à Lyon depuis 2019.
commune vient du latin cum qui signifie «ensemble» ; nous partageons méthodes et compétences au sein d’une même culture d’atelier, défendant le travail collectif comme une richesse.
commune voit en chaque sujet une opportunité poétique ; nous oeuvrons au côté de tous usagers, budgets, programmes ou temporalités, pensant l’acte de construire comme une belle aventure collective.
commune imagine un patrimoine ordinaire et durable ; nous préférons les matières naturelles, la rénovation, les filières locales, visant une écologie généreuse dans un monde aux ressources limitées.
commune cherche l’heureuse rencontre des usages et de la construction ; nous privilégions les techniques sobres au service des qualités d’habiter, désireux d’un dialogue fertile avec notre environnement.
Marine Favennec est architecte, enseignante à l’école d’architecture de Grenoble. Antoine Bégel est architecte, docteur en architecture, enseignant à l’école d’architecture de Paris La Villette.
https://commune.archi/
PRÉSENTATION
Nous tentons à chaque époque, par différentes manières, de définir ce qu’est l’architecture.
Proposons ici qu’elle puisse être un art des liens, qu’elle puisse être l’occasion de réparer et enrichir des situations abimées, qu’elle ne puisse plus être un sport de combat, un acte de résistance tout au plus.
Réinventer nos façons d’édifier les établissements humains, c’est chercher à sortir de nos échecs profonds et multiples : échec écologique, échec social, échec politique, échec esthétique et éthique. En tant qu’architecte, cela demande surement de rompre avec l’idée d’architecte démiurge producteur de chef d’œuvre pour s’intéresser aux petits gestes, à la quotidienneté et à la banalité de nos manières d’être au monde. Pour le dire autrement : de prendre au sérieux les actes mineurs en architecture, de considérer qu’ils sont l’expression d’un soin majeur à nos milieux de vies tout comme à ceux et celles qui les habitent, qu’ils sont un murmure pour l’architecture mais un tonnerre pour nos existences.
Comme d’autres, à travers l’acte de faire nous tentons d’autres chemins. Nous cherchons à Faire - non pas pour limiter, tuer, recouvrir, oublier, exclure, posséder - mais pour partager, accueillir, enrichir, révéler, protéger, réparer, accompagner, ouvrir...
Nous tentons de le faire avec la modestie des situations banales, avec les embûches et les ratés inhérents à toutes les expérimentions.
Afin d’en discuter ensemble nous vous proposons de partager quelques tentatives autour de sept verbes : écouter, s’enraciner, représenter, partager, expérimenter, édifier, ouvrir. A travers eux nous présenterons les méthodes et chantiers qui nous animent : le travail en résidence, l’expérimentation, les récits construits,…
Par l’acte de résidence nous cherchons une connaissance profonde et parfois tacite des lieux sur lesquels ils nous est demandé d’agir. En questionnant et épuisant nos outils, que ce soient la maquette, la photographie ou le dessin, nous cherchons à mesurer ce qu’ils visibilisent ou invisbilisent, à faire en sorte qu’ils deviennent un objet commun à même de répondre aux questions d’une communauté.
A travers la formation et l’expérimentation de techniques constructives, nous essayons de répondre aux enjeux environnementaux à travers une forte relation à la matière. Précisons que cela ne s’oppose en rien à ce qu’on l’entend par la discipline ou par l’architectonique - au contraire - il s’agit là de l’opportunité d’un renouveau.
En mettant en récit nos aventures collectives, nous tâchons de rendre compte de la charge sociale de l’acte de bâtir. Nous construisons avec de la matière, avec des ressources, avec des savoir-faire, avec des personnes ; ces éléments doivent participer de l’équilibre du territoire dans lequel nous intervenons et ils sont l’occasion de renforcer nos interdépendances.
Aucun programme, aucun contexte, aucun budget, aucune urgence ne justifie que l’architecture ne puisse répondre à l’attente profonde des êtres qui l’habitent. Nous aurons toujours pour mission de proposer une richesse du sentir, une infinité spatiale, une relation avec l’ici et l’ailleurs, un dialogue avec les milieux tout en veillant à un plaisir dans l’acte de bâtir et au retrait ou à l’effacement de l’architecture (ou de l’architecte ?) pour que chacun et chacune puisse habiter.
Pour ce faire nous vous parlerons d’une recherche autour de la matière Terre à Valaurie, d’un chantier école à Thiers, d’une extension d’école en chaux-chanvre à Villeurbanne, de l’autoconstruction d’une maison à Lantenay, d’un nouveau souffle sur le cours Tolstoï à Villeurbanne, d’une attention aux usages dans des logements très contraints à Villeurbanne également et d’une fenêtre à Bron.
Nous vous parlerons des personnes et des récits qui ont donné du corps à ces projets.
https://www.rennes.archi.fr/culture-architecturale/conferences-2/
architecture, ENSAB, conférence, atelier, urbanisme, patrimoine, environnement y durable