MÁRMORE
MÁRMORE
Exposition de photographies de Antonio Catarino avec des textes de Jacques Moulin, une musique de Lionel Croissant (piano, electro) avec Emmanuelle Miton (violoncelle)
Blanc de Carrare, rose du Portugal, c’est bien souvent ce que nous connaissons du marbre… Pourtant, dans l’Alentejo, paysage plat dédié à l’agriculture et au pâturage, moutons, vigne et oliviers, se trouve l’un des plus important gisement massif au monde d’« ouro branco » : le marbre d’Estremoz. Pendant des années, le photographe Antonio Catarino déambule entre les imposants monticules et les gigantesques cavités comme des négatifs inversés, descend même dans ces immenses puits profonds d’une centaine de mètres, parfois larges comme deux ou trois stades, et produit un imposant corpus photographique. En résonance et par son appartenance à une autre roche – la craie poreuse, fissurée, fragile et tendre de son pays natal –, Jacques Moulin fabrique pour l’exposition une écriture au cœur même du blanc de cette pierre : la carrière, l’outil, la main des hommes, le blanc marmoréen et le silence de la page.