Le président de la république a annoncé le 27 novembre dernier que la France mettrait quinze de ses cinquante huit réacteurs électronucléaires à l’arrêt avant l’année 2035. Les raisons et les conséquences d’une telle décision méritent d’être objectivement analysées.

Dans une première partie on décrit la technologie nucléaire française mise en œuvre pour produire les trois quarts de son électricité en France, de façon à montrer qu’elle présente sur des sites différents des équipements où la radioactivité est très importante : d’une part dans les réacteurs des centrales EDF et leurs piscines de confinement du combustible usé, d’autre part dans l’usine de La Hague de retraitement du combustible usé qui comporte non seulement des piscines mais surtout des puits ventilés d’entreposage des produits du retraitement dits déchets C. L’existence de cette radioactivité, bien que parfaitement maîtrisée jusqu’à ce jour, provoque une peur dans une partie de la population qui est en partie à l’origine de l’annonce présidentielle de fermeture de ces 15 réacteurs.

Dans une seconde partie on examine la possibilité d’avoir une source renouvelable d’électricité. L’examen des différentes possibilités en France se ramène à utiliser l’énergie solaire ou l’énergie éolienne dont pourtant le pays n’est que moyennement pourvu. Ces deux technologies sont décrites et il est montré qu’elles nécessitent des surfaces importantes pour une production constante avec des sources fluctuantes, pas de soleil la nuit et peu l’hiver ainsi que peu de vent l’été.

Dans une troisième partie, on examine le cas de petites périodes sans vent ni soleil qui ne manqueront pas de se produire. Il faudrait alors soit disposer d’une autre source, comme le fait l’Allemagne avec ses centrales à charbon ou …. en important de notre électricité « nucléaire », soit d’un stockage d’une partie de l’énergie produite les jours favorables. Il n’existe pas actuellement de possibilité de stockage utilisable mais certaines solutions sont envisageables comme fabriquer de l’hydrogène par électrolyse de l’eau avec l’électricité excédentaire par grand vent ou grand soleil et stocker cet hydrogène pour ensuite l’utiliser dans une centrale électrique à gaz.

En conclusion, il apparaît que les technologies qui permettraient de remplacer l’électronucléaire doivent être améliorées et, en cette Journée Nationale de l’Ingénieur, il est souhaité de voir cette corporation innover pour mettre au point ces améliorations.