Normandie [opérette]
En 1936, au moment où le Front populaire semble donner une issue heureuse aux crises que traverse la France, une comédie musicale pleine d’optimisme fait mouche à Paris : Normandie, dont la musique est signée Paul Mizraki, qui s’est déjà distingué par quelques tubes que tout le monde fredonne, tel que Tout va très bien, Madame la marquise.
L’intrigue de cet ouvrage est dans les attendus du genre : dans le huis-clos luxueux d’un paquebot voguant vers l’Amérique, jeunes filles dans le vent et milliardaires vont se croiser, chanter, danser… et peut-être s’aimer un peu.
Au gré de situations plus rocambolesques les unes que les autres, c’est surtout l’occasion de s’amuser, danser… et de relativiser les maux passés ! D’ailleurs, la chanson phare de l’ouvrage, Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine, est un appel à rire de tout, en toutes circonstances. Dans une nouvelle orchestration particulièrement pétillante, près de quarante artistes sont réunis sur la scène pour faire revivre ce petit chef-d’œuvre très actuel, dans une mise en scène ingénieuse qui dépoussière intelligemment le propos sans le dénaturer.