Znorko, lauréat du Prix Nobel de littérature, vit isolé sur une île norvégienne, ne communiquant avec le monde extérieur que par des lettres échangées avec une femme mystérieuse. Un journaliste, Larsen, vient le rencontrer. Mais quelles sont ses véritables intentions ? Quel lien secret l'unit à cette femme ? Et pourquoi ce misanthrope a-t-il accepté de le recevoir ? Le suspense commence dès que l'on découvre que l'interview n'était qu'un prétexte.

Un jeu cruel de vérités et de révélations commence, plongeant les personnages dans un duel philosophique sur l'amour et ses mystères : qui aime-t-on vraiment ? L'amour partagé n'est-il qu'un heureux malentendu ?

La mise en scène magnifie le texte, tandis que le jeu subtil des acteurs captive et surprend à chaque instant. Leur duo fonctionne à merveille, élevant la pièce et rendant le personnage de la femme, invisible, mais omniprésente, tangible. Inspiré par l'œuvre musicale de Sir Edward Elgar, ce thriller psychologique nous transporte dans un univers où réalité et imagination se confondent, mêlant noblesse et dureté des sentiments. Les moments d'émotion et de tension se succèdent, nous tenant en haleine jusqu'à la dernière minute.

Éric-Emmanuel Schmitt nous offre une pièce brillante, avec une façon unique et délectable d'introduire la philosophie à travers des dialogues pleins d'humour. Il nous invite à une réflexion profonde sur l'amour et ses multiples facettes, sans que nous nous en rendions compte.

Avec Hugo Becker et Pierre Rochefort.
Patrick Méeüs (décor et lumière) | Dominique Louis (costumes) | Production Théâtre Rive Gauche, L’Opéra-Théâtre de l’Eurométropole de Metz et Atelier Théâtre Actuel | Variations énigmatiques, publié aux Éditions Albin Michel