Un bruit de tirs à l'extérieur interrompt le jeu sensuel entre Louanne et Charlotte. Louanne explose joyeusement et libère un - Ça commence ! - quand Charlotte, elle, frustée, râle et souffle un - Merde !
Deux femmes plus occupées à leurs affaires sensuelles et érotiques qu'aux affaires matérielles vivent chichement dans l'atelier de Charlotte. Dehors la tension monte et un conflit armé finit par se déclarer. Le climat dégradé de l'extérieur déteint progressivement sur l'intimité complice du couple. La plus jeune Louanne combat le fatalisme du conflit et veut même aller se battre au risque de tuer - si c'est utile pour un meilleur avenir - au nom de la Liberté, dit-elle. Charlotte, plus pacifiste au départ, elle, n'y croit pas ou plus, et pense que l'utile n'autorise pas tout, elle déteste les discours va-t-en-guerre et rejette l'idée d'héroîsme.
Elles en arrivent à un point de basculement inévitable, quand toute la bienveillance, l'amour et la compassion craquent, quand les mots se taisent et que s'éveillent la brutalité, la violence. Ainsi tout est désordre et remis en question, tout se manifeste indicible.
Charlotte s'enferme sur elle-même comme dans la maison, elle sombre dans une jalousie dévastatrice jusqu'à commettre l'irréparable - pour la sauver - dit elle.
Poin(G) est un huit clos sous tensions où chaque étape est une rupture de plus et fait éclater ou révèle le pire comme le meilleur qui sommeillent en nous.