Plus de 40 ans et 20 albums au compteur, Marillion n’a plus rien à prouver. Et surtout pas sa capacité à donner corps à ses oeuvres, à dérouler ses histoires aux paroles sombres sur des mélodies lumineuses. Le quintet anglais étiqueté rock progressif est constant dans sa quête d’amélioration. Notamment depuis leur album phare F.E.A.R, le groupe d'Aylesbury se bonifie avec l’âge, et enrichit ses acquis de nouvelles trouvailles pour livrer ses plus belles pièces. Avec An Hour Before It's Dark, forcément inspiré par la pandémie, l’album explore la nature humaine et ses travers. Cette dernière heure, au centre des attentions du groupe, pourrait être celle d’avant la nuit, celle d’avant la fin, la dernière qu’il nous reste avant de passer à l’action. Un espace temps restitué grâce au jeu des musiciens, installant un climat qui monte en intensité sans être oppressant. Au contraire, les séquences énergiques succèdent aux balades apaisées et le chanteur Steve Hogart instaure avec naturel une ambiance solaire et sensible, propice à la réflexion et à l’émotion.

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