Jane Evelyn Atwood, Sept histoires (1976-2010)

En partenariat avec le Festival Photo MAP

Jane Evelyn Atwood, Sept histoires (1976-2010)

Vernissage le 10 juin à 18h sur inscription sur cd31.net/Atwood

Le Conseil départemental met à disposition un bus au départ de l’hôtel du département à 16h le jour du vernissage. Retour prévu à Toulouse vers 21h.
Inscription jusqu’au 9 juin, dans la limite des places disponibles (50)
Par mail : contact.dav@cd31.fr
Par tél. : 05 34 45 58 30

BIOGRAPHIE

Jane Evelyn Atwood est née à New York et vit en France depuis 1971.

Fascinée par les gens et par la notion d’exclusion, elle a réussi à pénétrer des mondes que la plupart d’entre nous ignore ou choisit d’ignorer. En 1976, elle achète son premier appareil et commence à photographier les prostituées de la rue des Lombards à Paris. Ce travail qui durera un an deviendra son premier livre. En 1980, elle est la lauréate du premier prix W. Eugene Smith pour son travail sur les enfants aveugles.
Dans les années qui suivent, elle s’engage dans plusieurs projets photographiques au long cours. En 1983, elle réalise un reportage sur la Légion étrangère et suit des soldats au Liban, à Beyrouth et au Tchad durant dix-huit mois. En 1987, elle photographie Jean-Louis qu’elle accompagne durant les quatre mois qui précèdent son décès. Jean-Louis est la première personne atteinte du Sida en Europe qui ait accepté que son histoire soit publiée dans la presse. Malgré les milliers de morts causés par cette maladie, le Sida n’avait eu auparavant aucun visage. En 1989, elle se lance dans un vaste projet sur les femmes incarcérées dans plusieurs pays du monde. Elle parvient à avoir accès aux établissements pénitenciers les plus difficiles, y compris au couloir de la mort aux États-Unis. Ce travail monumental qui reste une référence, dure dix ans et révèle les conditions de détention féminine dans quarante prisons de neuf pays d’Europe, d’Europe de l’Est et des États-Unis. Exposé internationalement, il est publié dans le livre Trop de Peines, Femmes en Prison (Albin Michel, Paris). Durant quatre ans à partir de l’an 2000, elle documente les victimes des mines antipersonnel au Cambodge, en Angola, au Kosovo, au Mozambique et en Afghanistan. Puis, elle passe trois ans à Haïti où elle réalise des photographies de vie quotidienne, une approche en couleur de "Street photography", en rupture avec sa pratique habituelle.

Jane Evelyn Atwood est l’auteure de treize livres dont une monographie dans la prestigieuse collection Photo Poche ( # 125, Actes Sud, 2010). Ses images sont exposées internationalement (sa première rétrospective a été présentée à la Maison Européenne de la Photographie à Paris en 2011) et figurent dans de nombreuses collections publiques et privées. Elle a été récompensée par les prix les plus prestigieux, dont la première bourse de la Fondation W. Eugene Smith (New York,1980), le prix SCAM du portfolio (Paris, 1990), le Prix Oskar Barnack de Leica Caméra (1997), le prix Alfred Eisenstadt en 1998, et, en 2018, le grand prix photo Planète Albert Kahn (Paris) ainsi qu’un Lucie Award (New York). En 2022, elle est lauréate de l’appel à candidatures organisé par le ministère de la culture et la Bibliothèque nationale de France. Cette commande photographique est destinée aux photojournalistes, elle a pour thématique : Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire.

L’EXPOSITION

À travers ses choix personnels, Jane Evelyn Atwood va toujours, semble-t-il, vers la difficulté, comme un défi, se plaçant souvent, au regard des autres, de nous, spectateurs, à la frontière de l'interdit. (…) Toujours une histoire d'enfermement et de frontière, de gens à part, et, à chaque fois, la photographe s'immerge dans son sujet, s'y engage corps et âme, à ses risques et périls, avec un désir de témoigner ou de changer certaines idées reçues sur ces mondes clos et les drames qu'elle rencontre, en révélant à la fois la beauté et la cruauté, la mélancolie et l'ambiguïté. (…) Complice et compatissante, curieuse et concentrée sur ses sujets, saisissant d'instinct le moment qui s'imprime, l'émotion qui s'exprime. Un regard généreux qui transforme la vie en art, le résultat d'un long parcours.

INFORMATIONS PRATIQUES

Le château
Du 3 au 12 juin : samedi, dimanche de 10h à 18h
Du 14 au 30 juin : du mardi au dimanche de 10h à 18h
Juillet et août : du mardi au dimanche de 10h à 19h
Du 1er au 18 septembre : du mardi au dimanche de 10h à 18h
24 et 25 Septembre : samedi, dimanche de 10 h à 18h

Renseignements/Inscriptions
De 10h à 19h tous les jours (sauf le lundi en juillet et août) à l’espace accueil
Haute-Garonne Tourisme : 05 61 06 33 58

exposition, photographie

A propos du lieu