Dans l’espace-temps hors du monde d’une maison de retraite, une femme nous convie à une ultime visite à sa mère. En s’adressant directement au public, la fille nous invite à partager leur intimité, dévoilant la complexité de leur relation et l’ambivalence de ses émotions face à l’angoisse d’une disparition inéluctable. Dans un va-et-vient entre complicité et défiance, se déplient les strates du quotidien de la maison de retraite, où se déclarent des sentiments aussi cruels qu’infiniment tendres et où s’incarnent l’emprise de la vieillesse et l’apprentissage de la séparation.

Un duo en forme de variation théâtrale et dansée sur la relation mère-fille à travers le déroulement d’une journée où se lever et s’habiller sont déjà toute une aventure. Le récit, qui s’appuie sur le très beau texte de Pierrette Fleutiaux, s’articule autour du corps dansant de la mère. La danseuse Odile Azagury et la comédienne Céline Agniel forment et offrent un duo sensible tout en délicatesse pour évoquer le temps qu’il reste à partager. Un véritable pied de nez aux bien-pensances normatives de la vieillesse. ​​​​​​​