Débat en visio depuis Quimper sur l'état d'urgence, la liberté de la presse et la démocratie en danger

Le Club de la Presse de Bretagne et la LDH Quimper invitent Arié Alimi (LDH), Olivier Scaglia (SNJ), Stéphane Andry (Alliance), Erwan Balanant (député Modem) et Michel Canevet (sénateur UC) à un débat

Le Club de la Presse de Bretagne et la Ligue des Droits de l'Homme organisent, samedi 27 février, à la médiathèque de Quimper (Finistère), un débat sur la généralisation de l'état d'urgence et la remise en cause de la liberté d'informer. Deux parlementaires -un député et un sénateur- débattront avec un représentant du syndicat de policiers Alliance et un représentant du SNJ (Syndicat Nationale des journalistes) en présence de l'avocat Arié Alimi, de la remise en cause des libertés fondamentales dont celle d'informer.

Quimper, le 18 février 2021. Loi sur le secret des affaires, loi contre la manipulation de l'information (loi infox), loi contre les contenus haineux sur internet (loi Avia), loi sur la sécurité globale sont autant de textes qui sont venus et viendront restreindre la capacité des journalistes à exercer librement leur métier. Des lois qui limitent également la liberté d’information à laquelle tout citoyen a droit. Ces textes liberticides sont d’autant plus délétères qu’ils ont été votés par ceux qui sont censés représenter les citoyens au moment même où ils restreignaient nos libertés en instaurant un état d’urgence sanitaire quasi permanent.

Limitation des libertés d’entreprendre, de se réunir, d’aller et venir.

Instauré pour deux mois par la loi du 23 mars 2020, l'état d'urgence sanitaire a en effet été prolongé jusqu'au 10 juillet inclus avant d’être à nouveau étendu par décret à compter du 17 octobre 2020, puis prolongé jusqu’au 16 février 2021 par la loi du 14 novembre 2020 et encore étendu au 1er juin 2021, par la loi du 15 février 2021.Depuis bientôt un an, en France, la liberté d'entreprendre et la liberté de réunion ont ainsi été limitées. Pire ! Les Français n’ont plus la liberté d'aller et venir, leurs déplacements hors de leur domicile ayant même été interdits. Avec à la clé une condamnation à six mois d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende en cas de non respects de ces règles liberticides.

Un nouveau texte liberticide

Créé par la loi du 23 avril 1955, « afin de concilier dans des circonstances d’une particulière gravité « les exigences de la liberté avec la sauvegarde de l’ordre public », l’état d’urgence n’avait été que rarement et très ponctuellement utilisé jusqu’en novembre 2015. La série d’attentats qui ont alors été commis a conduit à son instauration pendant près de deux ans. Désormais, sous couvert d’une crise sanitaire, il tend à devenir permanent.

Face à ces remises en cause de nos libertés, le Club de la Presse de Bretagne et la Ligue des droits de l’Homme ont décidé de porter le débat sur la place publique. Un débat d’autant plus nécessaire que la proposition de loi « Sécurité globale » qui va être prochainement discuté au Sénat, vient encore restreindre nos libertés.

Samedi 27 février à 14h à la médiathèque de Quimper, Michel Canevet (sénateur groupe union centriste), Erwan Balanant (député Modem), Stéphane Andry (représentant du syndicat de policiers Alliance 29), Arié Alimi (avocat et membre de la LDH), et Olivier Scaglia (représentant du SNJ) débattront de ces évolutions sécuritaires et de l’intérêt (ou non) de cette loi « Sécurité globale ».

Le débat sera diffusé en direct sur Zoom : https://urlz.fr/eVRj et également sur nos pages Facebook en live : https://www.facebook.com/clubdelapresse.debretagne et https://www.facebook.com/ldh.quimper