cf projet pédagogique
Les projets éducatifs du territoire et de l’association sont les fondements du travail de l’équipe pédagogique qui s’engage au sein de ces différents modes d’accueils à :
Favoriser la socialisation :
La socialisation est l'objectif principal de l’équipe, il s'agit de favoriser le bien vivre ensemble au sein de nos divers accueils.
Le bien vivre ensemble, c'est tout d'abord le climat de "bonne humeur et de convivialité" qui règne au centre de loisirs. Cela concerne les enfants, les animateurs, la direction et les parents.... Mais c'est aussi un ensemble de difficultés à gérer : partager les espaces, supporter les autres, gérer les relations entre les personnes, sans omettre les difficultés à communiquer et à gérer les conflits petits ou grands.
Enfin c'est indéniablement un moyen de permettre de compléter des apprentissages sociaux indispensables aux enfants.
Vivre ensemble, c'est l'occasion de formuler des objectifs, de mettre en place des actions pour apprendre à construire avec d'autres, à développer la solidarité, la coopération, à exprimer son point de vue, à maîtriser ses sentiments, ses émotions.... à travailler sur soi (savoir dire ou recevoir les choses), à agir avec d'autres.
Cela comporte de nombreuses facettes : la qualité relationnelle, la manière de gérer les conflits, l’existence du respect, de l’acceptation des autres mais aussi celle de soi-même (valorisation, estime de soi, confiance en soi), la prise de responsabilité, la capacité à donner son avis, à participer et à choisir…
Vivre ensemble nécessite la maîtrise d’un certain nombre « d’habiletés sociales » et « d’habiletés de comportement » indispensables. C'est-à-dire des savoirs et des savoir-faire spécifiques qui favorisent la relation avec autrui et le comportement dans un groupe. Cependant ces habiletés ne sont pas innées, elles doivent être acquises….
Il s’agit dès lors de permettre aux enfants de :
Vivre ensemble des activités :
Vivre ensemble sereinement des activités et des situations de jeux. Apprendre à perdre sans haine, à gagner sans écraser, à coopérer pour gagner, à faire des choix, à élaborer des stratégies collectives.
Trouver sa place dans le groupe et respecter celle des autres. Apprendre à partager des espaces de jeux, des objets… apprendre à négocier, à faire respecter ses droits et à respecter ceux des autres. Vivre des projets : apprendre à agir collectivement (collecter des idées, discuter, décider, réaliser…)
Gérer les conflits : apprendre à percevoir, à exprimer et à maîtriser ses émotions. Savoir régler un conflit sans violence. Apprendre et s’entraîner à la médiation.
Accepter les différences : apprendre à accepter les différences au quotidien : racisme, relation fille/garçon, handicaps….
Vivre avec des règles : comprendre la nécessité et l’utilité des règles. Participer à l’élaboration et à l’évolution de règles de vie en collectivité.
S’affirmer individuellement : développer une image positive de soi. Apprendre à ne pas écraser les autres, à vivre des relations harmonieuses avec ses pairs.
Apprendre à communiquer : Savoir prendre la parole, donner son avis même s’il est minoritaire.
Dans le respect des individus et de leurs rythmes :
Prendre en compte chaque enfant comme un individu à part entière :
L’enfant est un être singulier : son histoire, sa religion, ses traditions, ses origines mais aussi son émotivité, son développement (intellectuel et physique) lui sont propres. Il a de ce fait sa façon d’appréhender et d’interpréter le monde qui l’entoure. Chaque individu est donc unique, semblable et différent en même temps. Chacun aspire à la ressemblance comme à la différence. Il ne saurait donc y avoir qu’un seul et unique dessein. Il s’agit de prendre conscience des besoins, des envies et des intérêts de chacun. L’enfant doit avoir le choix de son propre parcours. Autant que faire se peut, il doit trouver le plaisir et la liberté de vivre ses projets (et non pas exclusivement ceux que l’adulte a décidé bons pour lui) le plaisir et la liberté de vivre son corps, d’avoir été le principal acteur de sa journée. Nous prendrons en compte l’enfant en tant qu’individu au sein d’un groupe, dans lequel il peut jouer, être actif, reconnu et moteur du collectif. Nous accompagnerons l’enfant à être acteur et pas consommateur…Pour lui permettre d’exprimer des choix, des avis et négocier avec d’autres.
Respecter les rythmes individuels : on ne peut parler du centre de loisirs sans parler de rythme de vie. Les rythmes concernent toutes les choses qui reviennent périodiquement dans la vie de l’individu. Ces choses peuvent être d’ordre physiologique (battements du cœur, sommeil, respiration), cérébral (concentration, disponibilité) et social (repas)…
Les enfants, de par le rythme de vie imposé (école, famille, activités périscolaires), accumulent une fatigue sur laquelle ils n’ont que peu d’emprise.
Il n’est pas question pour nous de proposer de l’activité dans un but qui serait de remplir le temps et ce pour justifier une rentabilité pédagogique, de proposer un parcours marathon au sein de nos accueils. Il s’agit plus pour nous de redonner du temps au temps.
Les différents chercheurs en science de l’éducation ont dressé une courbe d’intensité physiologique de l’enfant selon les différents moments de la journée.
Selon cette courbe, on s’aperçoit que la plage 08h30/09h00 est admise comme un moment de faible vigilance, la capacité de concentration des enfants s'améliorerait progressivement au cours de la matinée avec un pic aux environs de 11h00, moment idéal pour canaliser les énergies et mobiliser les attentions. On retrouve un pic d’attention en milieu d’après-midi et en début de soirée. Les activités doivent donc plutôt avoir lieu durant ces pics. Juste avant le repas, un retour au calme s’impose. Ensuite peuvent recommencer, dans le milieu d’après-midi, quelques activités plus intenses. Puis la fin de journée ira en déclinant jusqu’au retour des parents…Toutefois, il faut bien se rendre compte que les manifestations de ces différents moments ne se traduisent pas de la même façon avec l’âge et que ces phénomènes ne sont pas toujours visibles…
Il s’agira donc de :
Accueillir l’enfant en toute sécurité dans des lieux adaptés et sécurisés.
De respecter ses besoins physiologiques.
De respecter ses rythmes.
Prendre en compte les capacités de l’enfant.
De respecter l’enfant en tant qu’individu, avec son histoire, sa culture, sa singularité.
Favoriser l’acquisition d’une plus grande autonomie :
L’étymologie du mot autonomie est grecque : « autos » signifie soi-même et « nonos » signifie la loi. L’autonomie est donc la possibilité de se gouverner soi-même par ses propres lois et, par extension, reconnaître ce droit aux autres mais en observant les règles qui régissent la vie en collectivité.
L’autonomie est donc à la fois reliée à la construction de la personnalité mais aussi à la socialisation et à la citoyenneté.
En pédagogie, amener un enfant à être autonome c’est l’amener à se détacher progressivement de l’adulte ou de ses camarades pour réaliser seul le plus grand répertoire d’actions possibles : se déplacer, imaginer, réfléchir… Ces différentes actions correspondent à différents pôles de l’autonomie que l’animateur va chercher à développer chez l’enfant.
L’autonomie physique et pratique.
La première forme d’autonomie que l’enfant va acquérir est l’autonomie physique et matérielle (ou pratique). L’enfant se passe petit à petit de l’adulte pour les actions les plus élémentaires : s’habiller, manger, devenir propre. Il parvient progressivement à avoir des repères propres dans le temps comme dans l’espace et peut se passer de l’aide de l’adulte d’un point de vue physique. Cet apprentissage commence très tôt en maternelle et consiste donc, dans un premier temps, pour l’enfant, à connaître son corps, à développer sa motricité c'est-à-dire à être autonome par rapport à soi-même et à maîtriser ses actes et dans un second temps, à maîtriser son environnement. Cette première autonomie va engager l’enfant à s’occuper activement, à démarrer une activité, choisir un atelier et circuler dans la salle ou dans le centre. L’autonomie pratique est aussi la capacité de l’enfant à connaître les outils de mis à sa disposition, à les situer dans la salle (aménagement de la salle) et à savoir s’en servir à bon escient sans avoir à recourir à l’aide de l’adulte.
L’autonomie affective
Une autre forme d’autonomie particulièrement importante est l’autonomie affective. Elle se définit par le fait d’oser prendre des décisions, de les assumer sans en avoir peur, de ne pas être dépendant de l’approbation et du jugement des autres, de savoir recevoir la critique constructive et d’avoir confiance en soi. L’enfant doit se sentir en sécurité et évoluer dans un climat de confiance. Pour qu’il puisse acquérir une autonomie affective, il doit se détacher de l’animateur. Ainsi, dans l’autonomie affective, « ne pas être dépendant » signifie « ne pas avoir un besoin constant de la présence, de l’encouragement ou de l’avis d’autrui pour pouvoir agir ».
L’autonomie intellectuelle.
Puis, vient l’autonomie intellectuelle qui se construit tout au long de la vie. On pourrait dire qu’un enfant autonome intellectuellement pense par lui-même, c'est-à-dire qu’il peut mobiliser des compétences transversales et spécifiques à chaque discipline, des savoirs et des savoir-faire, pour résoudre des problèmes. L’enfant doit progressivement devenir indépendant pour raisonner seul. Il doit s’investir dans une démarche de recherche tout en envisageant par lui-même les résultats de son activité de réflexion. Il ne doit pas attendre de l’adulte « la solution miracle » mais doit considérer ce dernier comme un accompagnateur.
L’autonomie sociale et l’autonomie morale.
Enfin, viennent l’autonomie sociale et l’autonomie morale. Un enfant qui est autonome socialement est un enfant qui est capable de vivre dans un groupe tout en ayant une place singulière dans ce dernier. Ainsi, la socialisation et l’autonomie sont étroitement liées. On apprend avec les autres tout en adoptant une démarche personnelle liée à la combinaison de toutes nos influences (sociales, culturelles…). L’autonomie sociale consiste donc, à partir d’identifications multiples, à se construire un projet personnel. Pour terminer, un enfant est autonome moralement lorsqu’il est capable de comprendre la nécessité de se donner des lois et des règles morales et lorsqu’il est capable d’adapter son comportement à ces règles. L’enfant accédera d’autant plus à cette autonomie morale qu’il aura véritablement fait siennes ces règles, les aura assimilées et sera capable, de son propre arbitre, de les respecter.
Ainsi, l’autonomie est le résultat d’un long processus : l’enfant ne peut devenir autonome du jour au lendemain ou d’une année sur l’autre. C’est un état qui se construit à travers le temps et qui n’est jamais définitivement gagné. Ces cinq pôles de l’autonomie sont tous interdépendants.
L’organisation mise en œuvre au sein des différentes tranches d’âges visera donc à :
Permettre à l’enfant de s’exprimer, de créer par lui-même, de faire des choses seul en plaçant l’animateur comme accompagnateur (ne pas faire à la place de l’enfant).
Donner à l’enfant les moyens de prendre des initiatives et de faire des choix.
Aider l’enfant à se responsabiliser face à l’activité, au rangement et à la sécurité.
Favoriser l’apprentissage et l’expérimentation de la démocratie
Dans l’esprit de la convention internationale des droits de l’enfant, la structure contribuera à une éducation à la démocratie dans laquelle chacun a sa place, son mot à dire. Il s’agira de développer l’esprit critique des plus jeunes pour qu’ils deviennent eux même des hommes et des femmes responsables, porteurs des valeurs de liberté, d’égalité, de justice et de fraternité.
Organiser des temps de médiation
Proposer des débats de société
Organiser des conseils d’enfants
Favoriser la connaissance du territoire d’accueil :
L’attractivité des territoires est généralement assimilée à la capacité à être choisi par un acteur comme zone de localisation. Un territoire sera d’autant plus attractif pour les individus qu’il permet à ces derniers de bénéficier de plus fortes capacités : capacité d’être (liberté de se nourrir, de se loger, de se vêtir…) et capacité d’agir (liberté de se déplacer, d’accéder à l’éducation, de bénéficier de loisirs et de participer à la vie sociale et politique ). Soucieux de valoriser notre attachement et le sentiment de bien être lié à notre territoire, nous nous attèlerons à valoriser les loisirs et le lien social « disponible » sur celui-ci à nos enfants.
Nous tacherons donc de favoriser les activités visant à la connaissance du territoire en proposant des:
Activités visant à la connaissance des ressources naturelles du territoire.
Activités permettant la découverte des ressources culturelles, artistiques et patrimoniales du territoire.
Activités visant à la découverte des associations, de leurs élus et de leurs activités sur le territoire.
Favoriser l’éducation au développement durable
Nous souhaitons diffuser au travers du jeu, d'activités et de la vie quotidienne des connaissances et des valeurs visant à promouvoir des comportements solidaires et à développer des compétences nécessaires pour permettre aux enfants de participer de façon responsable et efficace à la prévention et à la solution liées à la vie humaine dans l'environnement et au maintien de sa qualité, et ce, dans le souci de la préservation de ses ressources. Il s'agira de favoriser l'économie d'énergie, le tri et une consommation responsable des petits mais aussi des plus grands au sein de la structure.
Organiser des partenariats associatifs (associations de solidarité locale ou internationale)
Organiser des activités type « je donne de mon temps »
Organiser des activités sur l’environnement et la biodiversité
Organiser des activités permettant de comprendre la nécessité de la préservation des ressources naturelles
Proposer des activités type « nettoyons la nature »
Créer des activités à partir de matériaux recyclés
Favoriser l’accès à la culture et aux sports pour tous :
La culture nous enrichit et nous rassemble vers la connaissance et la beauté. Favoriser l’accès à la culture c’est permettre aux enfants de s’épanouir .C’est un pilier indiscutable de l’égalité des chances.
Le sport est un formidable outil de socialisation, entretien de la motivation, favorisation des rencontres, estime de soi. Il véhicule les valeurs d’entraide et de solidarité primordiales à notre société.
Nous nous appliquerons donc à :
Mettre en place des activités culturelles et artistiques
Pratiquer des activités manuelles
Développer la culture scientifique et technique
Favoriser la pratique sportive
Favoriser la compréhension et les règles d’hygiène de vie et de santé :
Nous souhaitons favoriser la compréhension et les règles d’hygiène de vie et de santé au sein de nos différents accueils ; il s’agit dès lors de favoriser la compréhension des règles d'hygiène, l'éducation nutritionnelle et la promotion des activités physiques mais aussi l'éducation aux conduites à risques et l'éducation à la sexualité pour les plus grands.
Considérant que certains membres de l'équipe encadreront seuls certains accueils, une attention particulière sera également apportée à la procédure d’urgence par le biais d’une première initiation aux premiers secours et numéro d'urgence.
Nous veillerons à :
Ritualiser les règles d'hygiène de base (Lavage de mains...)
Proposer la pratique d’activités physiques diversifiées.
Favoriser la compréhension des notions d’équilibre alimentaire.
Favoriser la mise en œuvre d'activités autour de thématiques de santé (brossage des dents, bruit et nuisances sonores...)
Favoriser la prévention des conduites à risques
Développer le lien avec les familles :
Le dernier axe retenu est le développement du lien avec les familles. Ce lien passe par l'information, l'organisation de différentes manifestations et l'implication des familles dans la structure.
Diverses manifestations, apéro géant, soirée jeux de société... rythmeront l'année.
Les familles pourront également être sollicitées et valorisées lors de la mise en place d'activités spécifiques (activités menées par un parent, accompagnements de sorties.)
Il s’agit dès lors :
D’inviter les parents à venir découvrir les projets réalisés par leurs enfants.
De proposer aux parents d’accompagner les enfants sur certaines sorties.
De créer des animations ou des temps de découverte autour d’un savoir-faire particulier (parents moteurs de l’action, musique, randonnée…)
De créer des moments festifs et ludiques à partager en famille.