(rencontre-débat) Les freins culturels à la transition écologique
Le CPN Le Colibri et l’association Vent de Bio vous invitent nombreux pour partager ces connaissances, faire part de vos expériences, et poser vos questions
Le CPN Le Colibri et l’association Vent de Bio accueillent Frédéric JACQUEMART, chercheur défroqué et Président du Groupe International d'Études Transdisciplinaires (GIET).
Le taux actuel de perte de biodiversité lié aux activités humaines est tel que de nombreux spécialistes pensent que la 6ème extinction massive des espèces est en cours. Il s’agit de toute évidence de l’enjeu majeur du monde moderne : l’espèce humaine fait partie de la nature, l’altération du tissu naturel la met donc aussi en péril.
Une telle perspective (la possible disparition de l’humanité du fait de ses propres activités) constitue une situation radicalement nouvelle dans l’histoire de l’Homme. Elle est, de ce fait, difficilement pensable (au sens fort) d’autant plus qu’on la présente comme une catastrophe imminente (alors que rien n’est à priori inéluctable) plutôt que comme la possibilité, en réponse à un immense défi, de mettre en œuvre le meilleur des valeurs humaines pour y répondre ensemble.
Pour le GIET et ses partenaires, l’importance capitale de l’enjeu permet, si une part suffisante de la société en prend réellement conscience, de déboucher sur la phase la plus passionnante de notre histoire.
Face aux atteintes portées à la biodiversité, des mesures correctives doivent être proposées, notamment par le milieu associatif. Ces actions sont nécessaires, mais elles ne changent pas la nature du processus qui conduit à ces altérations. Au point où nous en sommes, c’est bien ce processus même qui doit être changé, ce qui, pour le dire en quelques mots, implique un changement profond de notre rapport au monde, une « métamorphose culturelle » pour reprendre les termes d’Edgar MORIN (parrain du programme MDCR), une métamorphose étant autre chose qu’une réforme ou une révolution.