ArchéoDéclic* - Ajoute ton image à l'édifice

Partons à la découverte de l’image, de ses techniques et des possibilités infinies de création qu’elle offre. Fabriquer du réel, c’est être acteur ! Ouvrons notre imagination …

© CMN

ArchéoDéclic*

Ajoute ton image à l’édifice

Représenter, figurer, garder une trace à travers l’image… Un besoin, une envie, née dès l’aube de l’humanité et qui n’a cessé de la poursuivre, de l’obséder. Différentes techniques ont été développées pour y parvenir. Dessiner, peindre, sculpter, puis enfin photographier et aujourd’hui modéliser et imprimer en 3D.
Appréhender l’image sous toutes ses formes et en particulier la photographie qui reste la plus directe et « censément » fidèle, c’est ce que le projet ArchéoDéclic* propose pour cette nouvelle opération 2020 de C’est mon patrimoine à Glanum.
Si le projet ArchéoDéclic* s’intéresse tout particulièrement à la photographie, c’est parce que dès son invention, elle est présentée comme le mode de reproduction idéal pour les sciences, un « moyen de reproduction si exact et si prompt » comme dira François Arago (1786-1853), secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences. A ce titre, elle va tenir un rôle important dans la constitution de l’archéologie en tant que science moderne. Permettant la retranscription fidèle des vestiges, elle garantit l’exactitude des relevés. Cette nouvelle rigueur scientifique favorisera la mise en place d’une méthodologie dans la collecte des données. Le travail de terrain va alors connaître un formidable essor et l’archéologie une nouvelle aura.
Réciproquement, la photographie s’est du coup fortement développée à ses débuts grâce à l’archéologie du fait de l’importante production photographique lors des premières missions archéologiques.
Autre fait marquant à l’origine du projet, si les tout premiers portraits (attribués aux égyptiens) sont uniquement dédiés aux morts et aux dieux, l’origine des représentations de soi réalisées pour être vues par les vivants, remonte justement à l’Antiquité grecque et romaine.
Quoi de mieux donc qu’un site archéologique, une cité antique pour embarquer les jeunes participants à la découverte de l’image de ses techniques et des possibilités infinies de création qu’elle offre. Capter la réalité, capter un instant, fabriquer un souvenir tangible, …Mais aussi recréer une forme de réalité qui n’existe que dans l’objet dans lequel elle s’incarne, une nouvelle réalité, une réalité autre qui cristallise une part d’imaginaire. Fabriquer du réel, c’est être acteur !
Ouvrons notre imagination …

Enfin, ce projet comporte également une dimension collective à travers plusieurs ateliers mêlant réalisation individuelle et travail collectif. L’idée est de favoriser le vivre-ensemble et la coopération entre les jeunes. Il permet aussi d’encourager à la co-construction et à la confiance en l’autre.

Ce projet s'aborde à travers le programme d’interventions artistiques et pédagogiques suivant :

1) Murmure photographique : Reconstruction d’un mur photographique (mur de papier à partir de photographies de «fragments» du site prises par les participants.
2) Murmure cyanotypé : Des photographies de «fragments» du site sont transformées en négatif afin d’être tirées avec la technique du cyanotype.
3) Chasse au trésor : Parcours / enquête photographique avec indices à récolter et énigmes à résoudre.

N.B : A la fin de chacun de ces 3 ateliers menés par Thomas Bohl, sous réserve de temps suffisant, un portrait du groupe sera réalisé à la chambre photographique avec démonstration de tirage par contact.

4) Atelier 3D-clic : Reproductions de parties/fragments du site avec le logiciel 3D ThinkerCad en vue d’une concrétisation par impression 3D.
5) Des origines du portrait : Réalisation d’un patchwork mêlant les portraits photographiés des participants, imprimés en N&B sur tissu, d’après la méthode du cadavre exquis.
6) De près comme de loin : A partir d’une petite histoire scénarisée par les intervenants, jeux sur la profondeur de champ, le changement d’échelle en photographie. Chaque groupe grimé et costumé repart avec sa photo et sa petite histoire : « il était une fois… ».
7) Archéologue en herbe : Initiation aux techniques de fouilles archéologiques.
8) La dernière journée de programmation sera consacrée à des ateliers Crée ton exposition : Mise en place d’une petite scénographie muséale pour valoriser les travaux menés par les participants de CMP cette année, en compagnie des artistes.

Outre le fait que certains ateliers donneront lieu à la production de créations avec lesquelles les jeunes pourront repartir à la fin de la journée d'atelier ou dont ils pourront récupérer le fruit plus tard sous forme numérique, une double restitution sera proposée à la fin de l’ensemble du projet :

• D’une part sous la forme de la création et l’édition d’une collection de cartes postales qui rassemblera une sélection d’images illustrant les propositions artistiques créées par les jeunes lors des ateliers.
A la suite du projet, chaque participant recevra ainsi sa collection de cartes postales et pourra garder une trace de sa participation au projet tout en la partageant et la valorisant auprès de sa famille.

• D’autre part par une restitution publique sur le site archéologique de Glanum lui-même. Cette restitution prendra la forme d’une valorisation des travaux réalisés par les participants sous forme d’exposition. Un mobilier présentoir spécifique destiné à recevoir les photos et réalisations sera créé par les artistes.