Dienstag aus Licht, opéra de Karlheinz Stockhausen

Le troisième volet de l'intégrale LICHT par l'ensemble Le Balcon

Stockhausen-Stiftung für Musik

Dienstag aus Licht, le Mardi de Lumière, est le quatrième des sept opéras de Karlheinz Stockhausen réunis sous le titre « LICHT ». Opéra le plus court du cycle (2h30 de musique), il met en scène l’opposition entre deux des trois grands archétypes imaginés par le compositeur : Lucifer et Michael.

Dienstag est le jour de la guerre, de la folie meurtrière des hommes, de la pitié qu’elle engendre. Le premier acte de l’opéra, Jahreslauf (« La Course des années »), est la première scène que Stockhausen a écrit pour le cycle LICHT, en 1977. Elle présente de manière à la fois spectaculaire, comique et cérémonielle, un postulat philosophique majeur du compositeur : c’est la musique qui produit le temps, et non l’inverse. Le deuxième acte est une méditation tragique sur la guerre. Le public est immergé dans un cube de son est comme piégé par les bombardements. Au milieu de cet acte guerrier résonne un cri, une plainte déchirante, celle d’Eva tenant dans ses bras le musicien ensanglanté. On y ressent avec émotion la pitié qu’inspire la guerre à Stockhausen, lui qui a perdu ses deux parents pendant la Seconde guerre Mondiale.

Dienstag résonne en chacun d’entre nous : on y lit la fulgurance du coup de feu, la tristesse de la perte, l’amertume de la destruction, avant l’exploration finale d’un au-delà mythique.

Stockhausen, LICHT, contemporain, opéra, opéra contemporain, musique contemporaine, XXe siècle, Karlheinz Stockhausen