Dans nombre de sociétés, les montagnes sont valorisées d’un point de vue religieux, mais pas toujours pour les mêmes raisons. Parce que ce sont souvent des espaces sauvages, elles peuvent être perçues comme des lieux parcourus ou habités par des puissances invisibles ; parce qu’elles s’élèvent haut dans les cieux, comme des lieux de conjonction entre le monde des humains et celui des dieux ou, du fait des grottes qui s’y ouvrent, des voies d’accès à l’inframonde. La montagne peut enfin être considérée elle-même comme une divinité.

La valorisation religieuse de ces espaces singuliers se traduit par la construction de sanctuaires et aussi par les marques, plus discrètes, qui jalonnent les parcours rituels et contribuent à façonner le paysage : chemins, pierres gravées, offrandes plus ou moins pérennes déposées dans des lieux auxquels on attache une sacralité particulière.

Le but de cette exposition qui réunit les photographies prises sur le terrain par cinq ethnologues et un historien est de donner un aperçu de ces visions de la montagne et de ses usages rituels dans six sociétés : les Aztèques et les Nahuas du Mexique central, les Hopi d’Arizona, les Indiens Aymaras des Andes boliviennes, l’Espagne, le Japon et la Chine.

Exposition réalisée dans le cadre du programme « Nature(s) et Religion(s) » du Labex SMS avec le soutien financier et administratif du Labex SMS, LISST et de l’ENSA Toulouse.