Atelier des désaxé.e.s // Lundi 18 novembre // Projection de "HLM et vieilles dentelles" de Chloé Bruhat & Aurore Le Mat

À partir de 19h30, projection du film suivie par une discussion en présence des réalisatrices ainsi que de Roselyne Rollier (Maison des Femmes de Montreuil) et Flora Fernandez (Maison des Babayagas).

La Maison des Babayagas est née en 1995 de la volonté de Thérèse Clerc de créer un endroit où vieillir de la meilleure des façons. Ce n’est qu’en 2013 que cet habitat singulier a ouvert ses portes, sous l’impulsion de son association et avec la contribution de la Ville de Montreuil et de l’office du logement social de Montreuil. Un habitat totalement autogéré et réservé à des femmes âgées autonomes où chacune possède son appartement et participe à la vie de la communauté.

Thérèse Clerc a donné une définition très singulière de ce qu’est une babayaga : “La babayaga, c’est une sorcière. Elle habite une maison sur deux pattes de poule, elle n’a plus qu’une dent, elle est bien laide. C’est une vieille garce mais ça me plaît assez.”

Un nom effectivement issu d’un personnage effrayant de contes slaves, sorte de pied de nez au regard porté sur la vieillesse. Mais ces babayagas de Montreuil se rapprocheraient plutôt des héroïnes que des sorcières. Des héroïnes qui portent vigoureusement une utopie. Celle de bien vieillir !

“J’entends moi aussi, mourir dans les meilleures conditions.” martèle la fondatrice de la Maison des Babayagas, décédée en 2016, à l’âge de 88 ans et à qui HLM et vieilles dentelles rend hommage en insérant quelques entrevues délectables.

Mais c’est surtout son héritage que le documentaire révèle au travers du quotidien de celles qui ont repris le flambeau.Un héritage précieux, parfois malmené, porté par des personnalités fortes et particulièrement attachantes.

L’utopie de Thérèse Clerc semble parfois vacillante, affaiblie par quelques disputes, par des décès dans la communauté ou par la baisse des subventions. Mais l’esprit babayaga semble à chaque fois surmonter les épreuves et ce qui ressort du documentaire, c’est le désir d’indépendance. Les babayagas boivent, fument et n’ont de comptes à rendre à personne.

"HLM et vieilles dentelles" dévoile le quotidien des ces femmes qui refusent d’être stigmatisées pour leur âge et qui continuent de vivre comme elles l’entendent tout en s’entraidant au sein de la communauté.

A propos du lieu

Ouvert du mercredi au samedi de 14h à 19h et pendant les événements

Accès: entrée libre

Café librairie Michèle Firk